Ainsi, si le Spiil, l'ARCEP et Fleur pellerin, ministre de l'Économie numérique avaient partagés leurs avis sur le blocage mis en place, Google n'avait pas communiqué jusqu'à présent.

C'est auprès de l'AFP qu'un porte-parole du groupe s'est finalement exprimé en indiquant que "Google avait constaté les mesures prises par Free " et qu'il était "en train d'analyser la situation".

Et Google peut effectivement prendre le temps d'analyser la situation puisque le moteur de recherche réalise actuellement un chiffre d'affaires sur le marché français estimé à 1,6 milliard d'euros.

Suite au blocage des modules publicitaires gérés par Google, le groupe aurait perdu jusqu'à un million d'euros par jour, une coquette somme que la firme doit actuellement surtout comparer avec la demande de mutualisation des couts d'infrastructure opérée par Free concernant YouTube.

logo-free  Google qui avait menacé en octobre dernier de déréférencer les sites français s'il était assujetti à une " taxe Google" devrait donc changer son fusil d'épaule et reconsidérer la question après cette épreuve de force.

Bien entendu le coup de semonce lancé par Free n'est pas le seul à menacer Google, le module proposé ne représente théoriquement pas à lui seul un préjudice conséquent, mais il démontre que les FAI peuvent également disposer de moyens de pression, et qu'une action conjointe de l'ensemble des fournisseurs n'est pas à exclure.

Le coup d'éclat de Free semble avoir fait mouche, mais il faudra attendre encore pour connaitre les répercussions finales de l'incident. En l'état, en quelques jours, l'image de toute puissance de Google s'est ébréchée et d'autres intervenants mondiaux pourraient prochainement en profiter pour tenter de faire flancher un peu plus le colosse du net.

Source : Univers Freebox