Cela faisait un moment que certains actionnaires s'agitaient pour obtenir le départ du président du conseil d'administration de HP Ray Lane et ramener de la sérénité dans la direction d'un groupe durement éprouvé par une série de décisions et de revers ces derniers trimestres.

Le point d'orgue de cette crise de confiance reste la dépréciation d'Autonomy et les accusations de fraude entourant son rachat qui ont coûté très cher au groupe, financièrement mais aussi en terme d'image de marque.

Déjà en phase de restructuration et confronté à la baisse des ventes d'ordinateurs, et ayant connu une valse des CEO, le groupe américain n'est pas au mieux de sa forme et n'avait pas besoin de ce nouvel épisode malheureux.

HP logo  Le président Ray Lane se trouvait donc logiquement exposé lors de l'assemblée générale, ainsi que plusieurs membres du conseil. Leurs fonctions ont pourtant été reconduites durant cet événement, même si les votes ont été obtenus de justesse, confirmant une défiance directement exprimée.

Deux semaines plus tard, toujours sous pression, Ray Lane annonce qu'il renonce au poste de président, tout en restant au conseil. C'est Ralph Whitworth, actionnaire récent de HP, qui reprend la fonction par intérim.

Deux membres du conseil sont également sur le départ : John Hammergren et G. Kennedy Thompson, qui étaient présents depuis 2005-2006, et qui se voient sanctionnés pour une stratégie d'acquisitions du groupe qui n'a pas été des plus heureuses ces dernières années.

Ce départ, qui était attendu et que certains trouvent même tardif, est aussi un moyen de passer à autre chose et d'apaiser les tensions croissantes chez les actionnaires, et peut-être de trouver de nouveaux membres du conseil capables de porter une nouvelle vision pour HP.