Apple a créé la surprise en s'essayant au portage de son iPad vers une version Mini l'année dernière, et force est de constater que le succès est plus qu'au rendez-vous puisque l'iPad mini a une tendance à grappiller les parts de marché de son grand frère.

Chez Apple, mini ne rime pas forcément avec mini performances, et la firme propose déjà, s'il est bon de le rappeler une gamme entière estampillée du diminutif : l'iPod mini, Mac mini... chacun étant affiché moins chers avec des performances certes moins élevées que leurs modèles standards, mais toujours dans une norme haut de gamme.

Les atouts du "mini" :

D'un point de vue de l'entreprise, les versions mini constituent une baisse de tarif de l'entrée de gamme des lignes de produits, mais du côté des utilisateurs chaque produit apporte bien autre chose au-delà de la simple économie financière.

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L'iPod mini (devenu iPod nano) a apporté plus de portabilité, s'installant dans les salles de gym, et dans les poches des étudiants avec plus de facilité que l'iPod classique.

Le Mac mini a apporté plus de flexibilité à sa sortie, devenant le premier ordinateur Mac dédié aux particuliers à ne pas proposer de solution tout-en-un et a facilité la transition des utilisateurs Windows disposant déjà d'un écran et de périphériques vers l'environnement Mac.

L'iPad mini a également apporté un gain de portabilité et de confort. Plus léger et plus facile à prendre en main que l'iPad dans sa version 9.7 pouces.

Des compromis d'envergure :

Pour l'iPhone mini, s'il devait voir le jour, les choses pourraient être légèrement différentes puisqu'il devra apporter autre chose qu'une simple réduction de tarif.

Et sur ce terrain, Apple pourrait prendre le marché à contre-pied si l'on constate le flot de dispositifs proposant des écrans XXL de 5 à 5.5 pouces prévus lors du CES.

Rendre l'iPhone plus fin et plus léger pourrait être une bonne contrepartie, mais ce sont déjà les arguments avancés par l'iPhone 5. Un plus petit écran ? Il est déjà suffisamment réduit par rapport à la concurrence...et se révélerait peu ergonomique.


La stratégie d'Apple :

Si l'on suit la mécanique qui a abouti à la présentation de l'iPad mini, nous disposons d'indice permettant de dire qu'un iPhone mini n'est pas à l'ordre du jour. Ainsi, sept mois avant la sortie de l'iPad mini, Apple avait décidé de renommer sa gamme d'iPad pour leur supprimer le chiffre, passant ainsi d'iPad 3 à iPad tout court. Un changement qui a facilité la mise en place des " millésimes " mais qui a également permis de ne pas perturber les consommateurs en présentant d'un côté un iPad et de l'autre un iPad mini.

Actuellement, Apple n'a pas décidé de modifier le nom de son téléphone, qui conserve ses dénominations iPhone 4, 4S et iPhone 5 puis iPhone 6. Ce qui ne laisserait pas de place en théorie pour un hypothétique iPhone mini.

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Autre point à prendre en considération, Apple dispose déjà d'un smartphone à tarif réduit. N'oublions pas que la politique commerciale d'Apple est de continuer à vendre 2 à 3 générations de produits en simultané pour continuer d'écouler des stocks de matériel daté à moindres couts tout en faisant la promotion de son dernier produit. Ainsi, l'iPhone 4 et 4S sont aujourd'hui les téléphones " low cost " d'Apple ( dans une mesure toute relative).

Finalement, il est difficile de savoir réellement si Apple envisage actuellement le développement d'un iPhone mini, et si tel était le cas, vers quoi cette orientation " mini " appuierait pour se faire valoir auprès des consommateurs.

Si Apple est bien majoritaire aux États-Unis, la firme a tout intérêt à s'installer rapidement dans les autres marchés mondiaux pour continuer de concurrencer le marché d'Android qui propose une domination écrasante. Néanmoins, l'image d'Apple a toujours été liée au luxe et il est difficilement concevable que les bureaux de Cupertino souhaitent réellement écorner cette réputation de créateurs d'objets d'exception.

Source : Gizmag