Si la Corée du Nord affiche un mépris presque total pour Internet en façade, il semblerait que le régime en place s'intéresse à l'informatique et aux techniques de piratage en toute discrétion.

corée du nord  Selon les services de renseignements de la Corée du Sud, 20 000 smartphones du pays auraient récemment été infectés par des malwares introduits sournoisement dans des applications de jeux mobiles par différents groupes de hackers nord-coréens.

"Au cours des dernières années, des pirates informatiques ont utilisé des logiciels malveillants ou des mails contenant des virus pour s'en prendre aux institutions militaires, aux banques, aux agences gouvernementales, aux chaînes de télévision et aux sites Internet des médias de Corée du Sud " indique ainsi l'AFP en ajoutant " Les enquêtes menées par le passé sur les cyberattaques à grande échelle ont conclu à la culpabilité de la Corée du Nord. Celle-ci disposerait d'une unité dédiée au piratage constituée d'au moins 3000 personnes."

Bien évidemment, le régime de Pyongyong dément toute implication dans ces affaires de piratage.

On se souviendra qu'en 2013, 32000 postes informatiques de banques et groupes de média sud-coréens avaient été mis hors service par des cyberattaques. La Corée du Suf évoquait alors une attaque " préméditée et méticuleusement planifiée" tout en pointant du doigt sa voisine la Corée du Nord.

"Nous avons collecté beaucoup de preuves montrant que le Bureau général de reconnaissance ( les services d'espionnage Nord Coréens) a mené une attaque, qui avait été préparée pendant au moins huit mois."

Pour l'opposition du gouvernement de Séoul, il s'agit là d'une accusation de plus visant la Corée du Nord qui aurait pour but de faire passer plus facilement une politique d'accroissement de la surveillance des Sud-Coréens sur Internet en misant sur les tensions entre les deux nations.