Il y a quelques mois, une société se penchait sur l'utilisation des imprimantes 3D dans la création de certaines parties d'un fusil s'assaut de type AR15 ( la version civile du M16 / M4 de l'armée américaine ). A l'époque, le test était tout juste concluant, puisque la partie abritant le mécanisme de détente du fusil avait tout simplement éclaté après plusieurs tirs.

defense distributed Entre temps, d'autres sociétés se sont créées pour profiter de l'engouement qu'à pu susciter ces premiers essais, dont Defense DIstributed, une société menée par Cody Wilson.

L'entrepreneur a créé le buzz en annonçant la commercialisation, dans un premier temps, non pas d'armes à feu, mais de chargeurs pour AR 15. Des chargeurs qui bénéficient d'une réglementation plus souple aux États-Unis ( même si un débat a mené à l'adoption du projet de loi 1224 rendant illégal la vente, le transfert, la possession et la fabrication de chargeurs de plus de 15 coups dans l'État du Colorado il y a quelques semaines), et qui se veulent très accessibles en termes de prix.

Ce même entrepreneur vient de déclarer sur Facebook avoir reçu un agrément fédéral de type 7 lui permettant de fabriquer, de transférer, de transporter et de vendre des pièces de sa fabrication.

Defense Distributed pourrait ainsi devenir la première entreprise au monde à proposer des armes à feu directement imprimées en 3D, ainsi que des chargeurs très haute capacité produits avec la même technologie.

La jeune société bénéficie déjà d'un fort soutient de la part des défenseurs de la détention d'armes à feu aux États-Unis, et la marque a déjà annoncé mettre prochainement en ligne un moteur de rechercher permettant de naviguer dans leur base de données de pièces imprimables. Une base de données qui avait justement été créée pour remplacer celle supprimée par un grand acteur de l'impression 3D : MakerBot qui avait rassemblé une grande quantité de modèles sur Thingiverse et qui s'était rétracté après un positionnement catégorique du gouvernement américain en défaveur de l'impression d'armes feu.

En réalité, l'agrément pourrait être une façon pour le gouvernement de canaliser une partie des ventes, puisque l'activité commerciale de Defense Distributed devra conserver des traces systématiques de toute transaction, comme il en va pour l'ensemble des armureries.

En outre, l'argument phare de Cody Wilson pourrait avoir fait mouche, puisque celui-ci rappelait qu'actuellement, n'importe qui équipé d'une imprimante 3D et disposant de connaissances basiques dans l'armement et la modélisation 3D pouvait déjà créer ses propres fusils d'assaut.

Reste que certaines pièces, les plus importantes dans la mécanique de ces fusils, ne peuvent actuellement pas être créées sur des imprimantes 3D fonctionnant avec du plastique.

Source : The Verge