Catherine Ashton a ainsi mis en avant quatre secteurs prioritaires dans un rapport publié ce mardi auprès de l’Union européenne. Un rapport qui met en avant la nécessité pour les pays de l’Union européenne d’ouvrir ses armées à la technologie des drones de surveillance et de combat, mais aussi de développer des dispositifs de cyberdéfense plus performants.

drone   Le rapport vient en amont du prochain sommet européen qui se tiendra les 19 et 20 décembre prochains, dont le sujet principal se focalisera sur la défense dans un contexte de restriction budgétaire des armées.

Catherine Ashton indique ainsi que " la coopération est devenue essentielle" si l’Union européenne souhaite être " en mesure de réagir rapidement aux défis sécuritaires - cybersécurité, espace, énergie, sécurité maritime ou des frontières."

Quatre piliers ont été présentés pour permettre à l’UE d’avancer dans son système de défense, dont le développement des drones MALE ( moyenne altitude, longue endurance). Des drones construits par Dassault, BAE et EADS et dont l’intégration dans les armées ne devrait pourtant pas se profiler avant 2020.

Les drones de combat sont un secteur dans lequel les pays européens ont encore beaucoup de lacunes. On se rappellera à ce titre les négociations engagées entre la France et les États-Unis concernant l’achat de deux drones REAPER MQ9, une transaction à hauteur de 50 millions d’euros l’unité.

L’une des autres priorités annoncées est le développement d’un système commun de satellites de communications dont l’usage serait double : civil et militaire, et dont la mise en place pourrait intervenir en 2025.

Le rapport pointe du doigt la fragmentation des capacités européennes en termes de couverture satellite. 12 modules étant répartis en cinq constellations et dont la fin de vie est actuellement prévue entre 2018 et 2025. L’idée serait de rassembler projets et fonds communs pour disposer d’une couverture suffisante, sécurisée et accessible à tous les pays de l’union.

La Cyber-Defense est également l’un des gros points du dossier, mais reste toutefois un sujet sensible " car elle concerne le cœur de la souveraineté des Etats membres"

Enfin, dernier point prioritaire abordé, celui de l’acquisition commune d’avions de ravitaillement en vol. Des avions très chers et qui se veulent trop rares, voir inexistants dans beaucoup d’armées européennes.

Source : AFP