Alors qu'elle se rapprochait du soleil, la comète ISON passait également suffisamment proche de la Terre pour que nous puissions l'observer à l'oeil nu. Malheureusement, hier, la comète devait atteindre le périhélie, n’est point d'orbite le plus proche du soleil, et il semblerait que cette dernière n'a pas survécu.

course ison  Après un périple qui aura duré un million d'années, partie depuis les confins du système solaire, ISON s'est finalement approchée au plus proche de notre étoile, à seulement 1 million de kilomètres. Alors qu'elle continuait de s'approcher, les scientifiques ont annoncé qu'elle avait finalement très peu de chance de survivre à l'exposition aux températures et radiations du soleil.

Karl Battams, scientifique au Naval Research Laboratory ison10  a indiqué " à ce stade, je soupçonne que la comète s'est brisée et qu'elle est morte.". Dean Pesnell a ajouté par la suite " Dans le cas de la comète ISON, il semble qu'elle a disparu, qu'elle s'est cassée en parties suffisamment petites pour que dans les heures et les jours qui viennent, ils disparaissent totalement." " Une fois qu'ils seront suffisamment petits et qu'ils rencontreront le champ magnétique solaire, ils se disperseront et nous ne serons plus capables de les observer".

Un peu plus tôt ce moins, la NASA avait expliqué que la ISON  course de la comète aussi proche du soleil pourrait entrainer une montée en température de son coeur allant jusqu'à 2760°C. Une température suffisante pour que la glace qui la compose s'évapore et pour que la poussière et la roche alentour se dispersent.

Si la comète avait survécu à la chaleur, elle aurait également dû faire face à un nouvel obstacle. En effet, en s'approchant à cette distance du soleil, la gravité aurait pu l'attirer jusqu'à venir s'écraser dans l'étoile.

En observant des images depuis le coronographe de l'Observatoire solaire et héliosphérique ( SOHO), Karl Battams a déclaré qu'il ne voyait aucun signe d'ISON sortir du disque occultant, signe qu'elle n'a pas réussi à progresser au-delà de du diamètre du soleil.

Si quelques débris ont pu survivre et poursuivent leur course, il est improbable qu'on puisse les observer à l'oeil nu, ni même avec un quelconque outil. Aujourd'hui les scientifiques regrettent cette fin tragique pour une boule de neige et de poussière présentée comme un véritable fossile, témoin de la formation de notre système solaire il y a 4,5 millions d'années. ISON aura passé la plupart de son existence aux confins du système solaire, dans le Nuage d'Oort avant qu'une étoile ne vienne modifier sa course pour la lancer vers une orbite fatale.

Source : RedOrbit