Depuis le lancement du projet Curiosity, le public affiche un intérêt particulier pour Mars. Face à cet engouement, divers entrepreneurs ont trouvé des investisseurs pour financer des projets promettant la colonisation prochaine de la Lune et de la planète rouge.

mars-one_580xh  Diverses études ont ainsi été menées, par des sociétés privées comme par différentes agences spatiales, et notamment certaines visant à établir comment il serait possible de subvenir à l'ensemble des besoins permettant à des hommes et des femmes de survivre sur une autre planète.

Une récente étude menée sur les végétaux placés en culture sur des sols proposant de fortes similitudes avec la Lune et Mars a établi qu'il serait ainsi possible de faire Mars One lander  pousser sans problème particulier.

Pour le MIT, pouvoir faire pousser de la nourriture sur Mars ne veut pas dire que les colons seront capables de subsister sur la planète. Les chercheurs ont ainsi façonné un outil regroupant un ensemble d'informations et études rendues publiques sur le sujet.

D'après leur analyse, une colonie sur Mars serait un échec, amenant la mort de l'ensemble des personnes en Mars One  un temps relativement réduit. Selon les calculs, il ne serait pas possible de faire correspondre les besoins caloriques journaliers des astronautes avec les stocks de nourriture qu'il est possible d'envoyer avec le premier groupe de colons. En d'autres termes, les colons seraient morts de faim avant d'avoir eu la chance de réceptionner un premier ravitaillement ou d'avoir récolté leurs premières cultures.

Une étude a également indiqué que la culture de plantes permettrait la production d'oxygène, en appui d'une source d'air créé par le traitement de la glace disponible sur Mars. Là encore, le MIT évoque un échec partiel, les plantes ne se montrant pas suffisamment efficaces à filtrer l'oxygène en retenant l'azote.

Pour qu'une mission soit couronnée de succès, le MIT estime qu'il faudrait envoyer 15 modules depuis des fusées Falcon Heavy, pour un total de 4,5 milliards de dollars rien que pour les lancements.

Selon le patron de Mars One, une entreprise privée qui envisage d'envoyer les premiers hommes sur Mars, le MIT ne disposerait pas de l'ensemble des données lui permettant de s'avancer clairement sur l'échec ou le succès d'une mission martienne habitée. Néanmoins, il admet que le MIT a raison sur un fait : la problématique liée aux pièces de rechange du matériel de survie de base de la colonie. Même les imprimantes 3D ne pourront pas répondre à l'ensemble des besoins de pièces détachées de modules vitaux. Il faudra également disposer sur place d'une foule d'experts dans divers domaines pour répondre à toutes les situations d'urgence.

Des premières estimations indiquent ainsi que pour des questions de sécurité, les pièces détachées de remplacement des modules de survie principaux devraient représenter 62 % du poids du lancement initial de la colonne si aucune mission n'était prévue dans les 2 années suivant le premier départ.

Source : Gizmodo