Impensables il y a quelques années encore, ou totalement inabordables, les forfaits incluant les appels illimités tout opérateur fixe et mobile sont aujourd'hui bien ancrés dans la conscience des consommateurs français. Pourtant, tous ne se valent pas, preuve en est d'un utilisateur, Marc qui a récemment partagé sa douloureuse expérience avec Univers Freebox.
Ne changeant rien à ses habitudes, il reçoit rapidement " une alerte par SMS pour me dire que j'approchais du seuil et une autre pour me dire que je l'avais atteint et qu'à partir de là, les prochains appels seraient hors forfait". Le support de l'opérateur contacté n'a rien donné, puisqu'il semble finalement que tout s'avère " normal " ou du moins, conforme aux conditions générales de vente.
En effet, si Bouygues Télécom présente ses forfaits comme intégrant les appels " en illimité", il existe pourtant des limites dans les conditions générales de ventes, ces dernières s'exprimant comme ceci : " Les communications émises à partir d'un 6e téléphone mobile ou vers plus de 129 correspondants différents dans le mois sont facturées hors forfait".
Pour ce premier mois, la facture de Marc s'est élevée à 174,03 euros, soit 141,50 euros de hors forfait pour 6h30 de communications. Il note ainsi " Avec le seul mois de facturation Bouygues, j'aurais payé plus d'un an d'abonnement chez Free !", de quoi le motiver à revenir très vite chez son précédent opérateur.
On peut néanmoins penser que le cas de Marc ne reflète pas la majorité des utilisateurs, et que l'usage de son forfait dépassait le cadre du particulier et s'étendait dans son cadre professionnel. ( Reste alors que la différence subsiste entre les opérateurs puisque Free Mobile ne lui aurait jamais facturé de hors forfait pour une consommation identique.)
Il semble donc que l'utilisation " en bon père de famille " de Free Mobile soit plus permissive que les conditions d'utilisations de Bouygues Telecom. Plus généralement, l'utilisation du terme " illimité " devrait faire l'objet d'un encadrement plus strict de la part de l'Autorité de la Concurrence, ou du gouvernement qui a bien su se battre pour imposer un encadrement des campagnes publicitaires des FAI concernant les débits affichés.
Enfin s'il fallait une raison de plus pour bien étudier les conditions générales de ventes et d'utilisation des opérateurs pour mieux comprendre les limites de son forfait, voici un exemple tout trouvé. Reste également que si chez Bouygues Télecom, il faut chercher pour trouver la petite bête, chez d'autres opérateurs, l'utilisation de restrictions floues ( CF : usage en bon père de famille ) reste tout aussi problématique et laissée à la seule appréciation de l'opérateur qui peut décider de facturer ou de restreindre les appels de ses abonnés du jour au lendemain, et ce, sans aucun préavis. Il y a donc véritablement un effort à réaliser du côté de ces termes qui sont souvent manipulés par les opérateurs à leurs profits.
