Au mois de novembre, les autorités françaises se prononçaient face à la multiplication d'un phénomène inquiétant : plusieurs centrales nucléaires d'EDF avaient été survolées par des drones civils sans aucune autorisation.

drone campus floride  Les auteurs de ces survols ainsi que leurs motivations restent à ce jour inconnues, et ce, malgré le déclenchement d'une enquête officielle. Rapidement, le gouvernement a minimisé les faits en déclarant que ces survols pouvaient certes inquiéter la population, mais qu'ils ne présentaient aucun risque direct quant à la sécurité des sites concernés.

Un rapport publié dans la foulée par un cabinet d'experts britannique partageait un tout autre avis et pointait du doigt la volonté pour les autorités de ramener le calme face à une menace beaucoup plus importante que représentent ces drones qui survolent des sites nucléaires sensibles.

Depuis, des patrouilles de la gendarmerie nationale sont déployées autour des sites nucléaires, avec autorisation de tirer sur des drones volants repérés dans la bulle d'interdiction située dans un périmètre de 5km autour des installations nucléaires.

Si la situation semble s'être résorbée en France, mais cette fois, c'est en Belgique qu'une centrale nucléaire a fait l'objet d'un survol inquiétant de la part d'un drone civil.

Le réacteur numéro 4 de la centrale de Doel à 60km de Bruxelles a été survolé par un aéronef sans pilote. Une situation d'autant plus inquiétante que ce même réacteur avait été mis à l'arrêt pendant quatre mois et demi à la suite de ce qui ressemble à un sabotage.

Comme en France, une enquête a été déclenchée pour déterminer l'origine et les motivations de ce survol. Les experts craignent désormais que le phénomène ne se propage dans l'Europe entière, avec trois hypothèses possibles : la simple curiosité, la volonté de nuire à l'image du nucléaire et à la sécurité des sites, ou l'hypothèse terroriste.