Popcorn Time est dans le collimateur des ayants droit depuis son lancement. La plateforme mise sur l'apparence d'un service de VOD officiel et légal et pourtant, en coulisse, c'est un réseau P2P qui opère en toute illégalité.

Popcorn-Time-official  Devenu populaire ces derniers temps en profitant du succès des plateformes de SVOD, le service connait de nombreuses adaptations, dont Time 4 Popcorn est sans doute le plus connu.

Et pour cesser d'être la cible des autorités et des ayants droit, qui se manifestent notamment au niveau de la saisie des noms de domaine, Popcorn Time devrait proposer une mise à jour à partir du mois prochain qui le fera basculer vers une architecture décentralisée en P2P.

Jusqu'à présent, les précédentes versions de la plateforme s'appuient sur des serveurs distants, ce qui fait qu'en principe, le service peut être coupé ou partiellement handicapé du moment que les serveurs en question sont saisis par les autorités.

Pour éviter ce problème, Popcorn-Time.se proposera aux utilisateurs de télécharger l'ensemble des contenus nécessaires à la création d'un réseau Peer to peer, aucun serveur central ne sera donc plus à l'ordre du jour et ce sont les utilisateurs qui deviendront partie intégrante de la plateforme. Il n'y aura donc plus une seule identité derrière le service, mais des centaines de milliers.

Les mises à jour devraient également être déployées via P2P entre les utilisateurs avec des paquets signés évitant la propagation de virus, malwares ou autres "nuke", des logiciels visant à mettre le service à terre.

Une question subsiste toutefois. Aujourd'hui, les utilisateurs de Popcorn Time profitent de contenu en streaming grâce aux "seeders" d'autres clients BitTorrent. Par défaut, un utilisateur de Popcorn Time télécharge les films dans l'ordre pour les visionner en direct, mais les fichiers ne sont pour autant pas partagés en retour aux autres utilisateurs. Cela correspond à du "leech", mais les choses pourraient changer avec l'évolution de la plateforme vers le 100 % décentralisé. L'option de partage pourrait ainsi être activée par défaut et impliquer davantage les utilisateurs dans le piratage... De simples utilisateurs, ils passeront alors au statut de complice en aidant à la diffusion et au partage d'oeuvres piratées.