C'est à la Google Science Fair que Google a mis en avant Rethink, un système de validation de commentaires imaginé par Trisha Prabhu, une adolescente de 14 ans. Son idée est simple : proposer aux internautes de se confronter aux messages qu'ils écrivent avant de les publier.

Google science fair  L'objectif de Rethink est de mettre les internautes face à leurs responsabilités et à les obliger à réfléchir à deux fois avant de publier un message. L'adolescente n'en est pas à son coup d'essai, elle avait déjà été distinguée l'année passée lors d'une foire de science organisée dans son collège, il s'agissait alors de limiter la distraction des automobilistes au volant.

Elle se dit désormais "fascinée par les sciences du comportement, et en particulier par la psychologie, la psychobiologie et les sciences cognitives. En utilisant mes compétences scientifiques et technologiques, je suis déterminée à trouver une solution efficace à long terme qui permettrait de lutter contre le cyberharcèlement."

Elle ajoute " Des recherches montrent que les adolescents qui publient un message haineux ne réalisent pas toujours les conséquences de leurs actions, étant donné que le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui contrôle le raisonnement et la prise de décision, n'est pas complètement développé avant l'âge de 25 ans. Si les adolescents disposaient d'un mécanisme d'alerte leur suggérant d'y penser à deux fois avant d'envoyer volontairement un message d'insultes sur les réseaux sociaux, le nombre de messages haineux que les jeunes publieraient délibérément serait moins élevé que celui envoyé par des ados n'ayant pas de mécanisme d'alerte."

Rethink a été testé auprès de 300 ados âgés de 12 à 18 ans. L'étude a été menée sur deux groupes de 750 publications avec et sans Rethink. Sans le logiciel, les ados étaient tentés de publier des messages blessants dans 504 situations. Avec Rethink, 533 messages ont été repérés comme blessants, puis soumis à nouveau à leurs auteurs pour les valider, 498 d'entre eux n'ont finalement pas été confirmés.

Désormais, Trisha Prabhu espère pouvoir confirmer l'efficacité de son système et le voir adopté sur les réseaux sociaux et plus largement sur le NET.