Pour se préparer une stature internationale, le fabricant chinois Xiaomi annonce par l'intermédiaire de son directeur des ventes Hugo Barra qu'il va commencer à déplacer l'infrastructure de ses services mobiles et cloud hors de Chine.

La marque chinoise qui monte veut ainsi rassurer les utilisateurs après l'incident de l'été 2014 qui a conduit certains observateurs à s'interroger sur la nature des données personnelles récupérées par le fabricant et stockées sur ses serveurs en Chine.

Xiaomi MIUI 6  La récupération supposée de données personnelles depuis les terminaux Xiaomi était en fait liée au service de cloud messaging MiCloud qui avait besoin de récupérer les contacts des utilisateurs pour les mettre en relation mais l'absence d'informations s'était traduite par une suspicion sur les intentions du fabricant.

Désireux de s'étendre à l'international et cherchant à rassurer, le fabricant va donc mettre en place des serveurs à Singapour, en Californie et dans l'Oregon, à la fois pour améliorer la qualité de service en rapprochant les data centers de ses futurs clients mais aussi pour assurer le stockage de leurs données hors de Chine, l'entreprise les stockant jusqu'à présent à Beijing.

Hugo Barra explique dans un billet de blog que l'initiative va permettre de gagner en réactivité mais qu'elle garantit aussi le respect des standards de protection de données et des réglementations demandant un stockage local des informations. Il pourra ainsi  moins être accusé d'apporter les données personnelles de ses utilisateurs sur un plateau aux agences de renseignement chinoises.

Au-delà des questions de sécurité, c'est aussi celle des temps de latence que tente de résoudre Xiaomi, alors que le réseau internet chinois, qui transite par divers filtres gouvernementaux, n'est pas des plus rapides.

Après avoir plus que doublé ses volumes de smartphones écoulés d'une année sur l'autre, Xiaomi envisage d'écouler 100 millions de smartphones en 2015 et a absolument besoin d'une infrastructure solide pour garantir une qualité de service correcte.

Source : Financial Times