Mouche Afin d’enrayer le problème que posent les larves de mouche aux plantations des producteurs d’olives, la société Oxitec a mis au point des mouches génétiquement modifiées. Pour faire simple, ces mouches génétiquement modifiées devront s’accoupler avec les mouches non génétiquement modifiées pour en diminuer la population grâce à une durée de vie très courte des larves. Cela permet au passage de réduire l’usage de produits chimiques, face auxquels les insectes sont toujours plus résistants.

Et alors qu’un test doit être mené durant un an sur une surface de 1 000 mètres carrés près de Tarragone, en Catalogne, les anti-OGM font pression pour empêcher qu’il n’ait lieu. Bien qu’un filet ait été prévu pour éviter toute sortie d’un spécimen modifié, dix-huit organisations non gouvernementales soulignent leurs craintes au sujet d’une catastrophe. Si une seule mouche s’échappe de la zone, le retour en arrière sera en effet impossible. Dans un tel scénario, elles craignent notamment les conséquences économiques pour les agriculteurs du bio, qui ne pourraient pas empêcher le contact avec leurs cultures et qui se retrouveraient boudés par les consommateurs. En raison du flou juridique à l’échelle européenne sur la dissémination d’insectes OGM, elles dénoncent par ailleurs le fait que les premiers feux verts pourraient transformer, à terme, l’Europe en un vaste laboratoire à ciel ouvert.