Une puce espionne chinoise créant un "god-mode" dans certains serveurs utilisés par des entreprises high-tech US ? L'affirmation de Bloomberg fait des vagues, malgré les démentis de plusieurs des entreprises concernées, de Supermicro, assembleur des cartes mère cité dans le sujet et les déclarations officielles assez neutres des agences de renseignement.

Hacker La diffusion de l'article a touché le secteur high-tech dédié au hardware en Chine, avec des chutes en Bourse marquées pour plusieurs groupes, comme Lenovo ou ZTE.

Derrière ces reculs, c'est l'incertitude des réactions du marché et des décideurs politiques et économiques qui se profile plus que les implications graves mais pour le moment encore floues autour de l'existence de cette mystérieuse puce.

A la Bourse de Hong Kong, Lenovo et ZTE ont perdu entre 10 et 15% de leur valeur mais c'est tout le secteur high-tech hardware qui est impacté avec un recul général de 4,7%, indique Reuters.

Les investisseurs s'inquiètent notamment des conséquences sur les ventes d'équipements des entreprises chinoises à l'international sur les prochaines années et dans un contexte déjà compliqué de montée des tensions entre USA et Chine.

Lenovo démine déjà le terrain en indiquant que Supermicro ne fait pas partie de ses fournisseurs et que l'intégrité des ses chaînes d'approvisionnement est suivie de près, comme pour toute entreprise internationale.

Une part significative de la croissance des revenus des entreprises chinoises est tirée des ventes d'équipements en Occident et cette affaire de puce pourrait donc porter un coup aux objectifs financiers et aux perspectives, avec des effets jusque sur le long terme.

Source : Reuters