Lancé le 1er juin 2016 par le gouvernement et gratuit pour les consommateurs, le service d'opposition au démarchage téléphonique Bloctel a suscité un intérêt manifeste. En l'espace de six mois, il a en effet enregistré 2,7 millions d'inscriptions pour un total de plus de 6 millions de numéros téléphoniques à protéger.

Contrairement au dispositif Pacitel fermé le 1er janvier 2016 qui n'était pas contraignant, les entreprises consultent la liste des inscrits et s'engagent à ne pas démarcher les consommateurs sous peine d'une amende administrative de 75 000 €, voire une amende pénale de 1,5 million d'euros pour du démarchage agressif ou trompeur.

" Environ 500 entreprises ont adhéré au nouveau dispositif et transmis plus de 36 000 fichiers afin d'en faire retirer les numéros protégés par Bloctel. Plus de 530 millions de numéros ont été retirés des fichiers, soit 200 fois par personne ", indique la secrétaire d'État chargée de la Consommation (PDF).

Bloctel
Martine Pinville ajoute cependant que " du chemin reste à parcourir pour le droit à la tranquillité " de millions de Français. Bloctel a enregistré 330 000 réclamations et essentiellement pour des appels reçus sur des lignes fixes. La pratique dite du ping call est notamment pointée du doigt. Elle repose sur des appels ou SMS générés par des automates, et qui invitent à rappeler un numéro surtaxé. Vous connaissez forcément... À signaler sur la plate-forme www.33700.fr.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) va renforcer ses contrôles pour les numéros les plus signalés. Elle a déjà prononcé deux sanctions administratives. Près d'une centaine de numéros sont dans le collimateur pour du démarchage non désiré.