Organismes biologiques et ordinateurs fonctionnent selon des processus distincts mais peuvent être rapprochés dans certains cas (et de plus en plus) grâce au biomimétisme, où quand l'électronique imite et reprend les principes de fonctionnement du vivant.

En la matière, une équipe de chercheurs du CNRS, associée à Thales et aux Universités de Bordeaux, a mis au point une synapse électronique capable d'apprentissage qui pourrait devenir l'une des briques d'un futur cerveau artificiel répliquant les capacités d'un cerveau du monde vivant.

Les synapses permettent les connexions entre neurones et participent de la capacité d'apprentissage des êtres vivants, avec des possibilités de renforcement des liens dans le temps par une stimulation régulière.

CNRS synapse électronique Et pour créer leur synapse sur une puce électronique, les chercheurs ont fait appel au principe du memristor, dont la résistance faible ou forte en fonction du courant qui le traverse simule le fonctionnement de la synapse et la capacité d'apprentissage.

Plusieurs travaux ont déjà été menés en ce sens auparavant mais l'avancée de l'équipe du CNRS est d'avoir créé un modèle physique expliquant la fonction d'apprentissage et prédisant son fonctionnement, ce qui va permettre de créer des systèmes de plus en plus complexes de neurones artificiels reliés entre eux par des synapses memristors.

Les travaux sont détaillés dans un article de Nature Communications diffusé ce 3 avril 2017 et sont à la base d'un nouveau type de caméra destiné à la reconnaissance de forme et n'activant ses pixels que si la scène visée est modifiée.