bic1 C'est au mois de juillet que Bic et Orange ont présenté un étrange téléphone aux couleurs acidulées, le Bic Phone, misant sur la simplicité des fonctions et se rechargeant par Mobicarte. Lancé au mois d'août pour un prix de 49 €, sa force réside également dans son mode de distribution puisqu'il est vendu chez les buralistes et dans les stations-service, comme les stylos ou briquets jetables Bic.

Le journal Les Echos indique que Bic a livré en quatre mois 100.000 Bic Phone auprès de 10.000 points de vente et que le chiffre des ventes ( non révélé ) correspondrait à ce qui était prévu, et serait même un peu au-dessus.


Une stratégie cohérente en ces temps de crise
Selon Billy Salha, en charge du projet chez Bic, ce n'est pas tant les ventes qui intéressent la société, mais plutôt les retombées en terme d'image : le Bic Phone joue la carte de la simplicité, du basique et du rapport qualité-prix à un moment où le thème du pouvoir d'achat est au coeur des préoccupations.

D'autre part, ce terminal prend le contre-pied de la mise en avant par les opérateurs des smartphones, ces téléphones portables très performants, mais aussi souvent perçus comme très compliqués, et cet aspect est renforcé par le fait que le Bic Phone n'est pas distribué en boutiques opérateurs. Ce qui n'empêche pas Orange d'en être satisfait également puisque cela lui assure une présence sur de nouveaux points de vente.

Enfin, on notera que l'appareil vise un cible multiple composée de personnes âgées cherchant un téléphone simple, de parents voulant contrôler la facture de leur enfant ou simplement pour un usage secondaire.

Le Bic Phone, produit par le chinois TCL, pourrait avoir des successeurs d'ici 2009 et 2010. Et son modèle économique pourrait même être exporté hors des frontières françaises.
Source : Les Echos