Souvenons-nous, c'était il y a de cela quelques années, Peter Molyneux ambitionnait de réaliser un jeu où nous pourrions jouer notre propre vie. Ce projet avait pour nom Dimitri. Et puis, on en avait un peu perdu la trace, jusqu'à tout récemment, où Molyneux a ré-évoqué le jeu lors d'une interview :

"Je vous dirai tout ce que vous voulez sur le projet Dimitri, si ces trois conditions étaient réalisées : si j'avais bu assez d'alcool, si je n'avais pas mon attaché de presse-gendarme assis juste là, qui me botterait les fesses avec ses grosses chaussures, et le plus important, si je pouvais vous le montrer. Car j'ai tiré les leçons du passé : les gens ne veulent pas que je leur parle de choses, ils veulent que je leur montre des choses."

Avant de terminer sur le sujet en affirmant que nous devrions en savoir plus l'année prochaine.


Des habitudes connues
Il est sympathique de constater parfois que nos manies n'appartiennent pas seulement à nous. On se sent moins seul. Ainsi, la première chose que Peter Molyneux regarde dans un test, c'est la note. Et oui :

"Je ne sais pas comment font les testeurs... c'est très compliqué de faire le test d'un jeu. Je lisais ce magazine tout à l'heure [il saisit un numéro du magazine Consoles + posé sur la table], et je faisais exactement ce que vous, journalistes, ne voulez pas que l'on fasse : je regardais les notes, pas le texte ! Vous savez, des jeux peuvent être très bons et récolter un 9, ou un 8, mais ce que dit le texte est tout aussi important."

Autre point soulevé, la sempiternelle question de la violence dans les jeux vidéo. Molyneux se défend assez bien, en répondant que "les gens qui ne connaissent pas les jeux vidéo ne voient que les éléments les plus iconiques, comme tuer des zombies avec une mitraillette, c'est disons leur vision des jeux." Que chaque enfant pouvait transformer un objet de la vie de tous les jours en arme, et que ce n'était pas pour autant qu'on interdirait cet objet. Pour Peter Molyneux, c'est un peu la même chose pour les jeux vidéo.