Sony ericsson logo pro Ce n'est pas une surprise puisque la société avait émis un avertissement sur résultats au mois de mars mais ce sont désormais les chiffres officiels : l'activité de Sony Ericsson s'est significativement ralentie au premier trimestre 2009.

Le fabricant n'a écoulé que 14,5 millions de téléphones portables durant cette période, en baisse de 35% par rapport à la même période l'an dernier, et affiche un chiffre d'affaires de seulement 1,74 milliard d'euros, soit 36% de moins que l'an dernier.

Sony Ericsson observe une baisse de ses ventes depuis le début 2008 mais le ralentissement économique franc au second semestre l'an dernier et l'effet saisonnier de déstockage avant l'arrivée de nouveaux produits ont aggravé la situation.

Pour ce début d'année, la co-entreprise accroît sa perte nette à 293 millions d'euros et voit sa marge brute tomber à 8% alors qu'elle était à 29% début 2008. Rien ne va plus pour Sony Ericsson, malgré les tentatives de restructuration et les suppressions d'emplois.


Une nouvelle vague de licenciements
Mais cela ne suffit visiblement pas et le fabricant vient un nouveau plan qui détruire 2.000 emplois supplémentaires en 2009, toujours en vue de réduire ses coûts et de s'alléger de 400 millions d'euros de dépenses opérationnelles d'ici mi-2010. Dick Komiyama, CEO de Sony Ericsson, commente ce choix difficile :

" Comme prévu, le premier trimestre de cette année a été très difficile pour Sony Ericsson, du fait d'une demande mondiale affaiblie. Nous continuons d'aligner notre activité sur la nouvelle réalité du marché avec pour ambition de revenir le plus vite possible à la rentabilité. "

La part de marché mondial du fabricant nippo-suédois tombe à 6% et met un peu plus la société sous la menace des fabricants chinois ZTE et Huawei, bien décidés à faire leur entrée dans le Top 5 Mondial dès l'an prochain, avec une capacité de production en constante augmentation et une multiplication des partenariats internationaux.

Ces mauvais résultats relancent également la rumeur d'une éventuelle rupture de la co-entreprise, avec un contrôle total de Sony pour accélérer les procédures de réorganisation. Mais Sony Ericsson a également des projets de relance de son activité du côté des services mobiles, à l'instar de Nokia.