Michael Dell logo pro Michael Dell reste le président du conseil d'administration et le CEO du troisième fabricant mondial d'ordinateurs mais les actionnaires ont fait clairement part de leur mécontentement concernant la gestion du groupe lors de la réunion de réélection des membres du conseil.

Un groupe d'actionnaires, représentant tout de même 25,1% des votes ( soit 377,8 millions de voix sur un total de 1,5 milliard ), a boudé Michael Dell, faisant de lui le membre du conseil réélu avec le moins de voix parmi les onze membres réélus.

Ce désaveu est une forme de critique vis à vis des résultats obtenus par le CEO du groupe ces derniers trimestres et de la chute du cours en Bourse qui l'accompagne, mais est aussi lié aux plaintes pour fraude qui ont finalement trouvé une issue amiable avec la SEC ( Securities and Exchange Commission ), le gendarme boursier américain, il y a peu.

Elles portaient sur les versements reçus d' Intel en échange de l'utilisation exclusive de ses processeurs dans les ordinateurs Dell, dont les montants n'avaient pas été clarifiés. La société a dû verser 100 millions de dollars pour mettre fin à la plainte, tandis que Michael Dell, bien que ne faisant pas l'objet d'accusations directes, a dû mettre 4 millions de dollars de sa poche, rapporte le Financial Times.


Question de confiance
Ces agissements quelque peu obscurs ont écorné la confiance des actionnaires envers le dirigeant de Dell, conduisant deux gros fonds de pension actionnaires à appeler à un vote de protestation lors de l'assemblée générale annuelle pour inciter à des changements dans le mode de gouvernance.

Ils demandaient notamment le remplacement de Michael Dell en tant que président du conseil. C'est un peu le temps de la crise de confiance envers les dirigeants de multinationale en ce moment, après le départ de Mark Hurd, CEO de HP, à qui il a été reproché d'avoir manqué de transparence à l'occasion d'une plainte pour harcèlement sexuel réglée de façon amiable depuis ( et qui est surtout une affaire de gros sous ).

Dans le cas de Michael Dell, il s'agit surtout d'un coup de semonce qu'il va falloir vite faire oublier en relançant la machine. La reprise économique mondiale qui s'esquisse, et surtout l'augmentation du niveau de dépenses des entreprises en matériel informatique, pourraient l'aider à regagner une confiance mise à mal.

Source : Financial Times