Du sang neuf
Il faut tout d’abord préciser que la version qui nous a été présentée était incomplète et non optimisée. Malgré cela, cette présentation nous a permis de comprendre l’essence même du jeu qui ne repose aucunement sur la peur physique mais psychologique. Dans Cursed Mountain, nous y incarnons Eric Simmons, un alpiniste chevronné parti gravir une montagne sacrée de l’Everest à la recherche de son frère.
Sans nouvelles de ce dernier, notre héros devra escalader progressivement cette montagne. Cette longue et pénible aventure, le joueur pourra la revivre étape par étape et pourra surtout être constamment témoin de son avancée. Certains se demanderont pourquoi Eric ne fait-il pas appel à une opération d’héliportage ou n’utilise des téléphones satellitaires. La réponse est simple, le jeu se déroule dans les années 80.
Il commencera donc par visiter les villages alentours à la quête d’informations supplémentaires avant de se lancer définitivement dans l’aventure. Le concept débute d’ailleurs sur la visite d’un village complètement désert servant de tutorial. Fixe la camera, nous permet d’apercevoir clairement le héros et les décors qui font preuve d’un soin certain.
La plupart du jeu fera appel à une perspective objective, les combats en revanche demanderont de passer en vue subjective afin de cibler et « attaquer » nos ennemis. Ceux-ci coincés dans le monde des Ombres ne peuvent définitivement libérer leur esprit et s’en prendront par réflexe à notre héros qui n’a eu l’obligeance d’accomplir un rite d’offrande.
Il sera donc confronté aux esprits des personnes décédées dans ces montagnes. Qu’ils soient moines, villageois, paysans, tous désireront uniquement exprimer leur frustration au travers d’actes violents. Terre à terre, notre protagoniste ne croit en tout cela. Forcé, il va progressivement apprendre à comprendre les esprits pour mieux les combattre.
Eric ne manquera pas l'occasion de faire appel à de son lien mental le liant à son frère pour suivre ses traces et pourquoi pas venir le sauver. Il apprendra aussi à voir temporairement dans le monde des ombres dans lequel il pourra dénicher des informations, des portes cachées ou tout simplement voir ses adversaires. Pour cela, il sera nécessaire d’adopter une posture fixe.
Un potentiel à confirmer
Loin d’être seul, Eric pourra compter sur des NPC alliés notamment le camarade de voyage de son frère qui lui fournira des informations cruciales via un talkie-walkie. Le WiiSpeak sera bien entendu exploité pour retranscrire ces indications. Repartis régulièrement, les combats ne font aucunement appel à des armes on ne peut plus physiques.
Au lieu de cela, nous devrons accomplir des gestes rituels pour chacun des ennemis. Il sera donc nécessaire d’effectuer des gestes précis à l’aide de la Wiimote et du Nunchuk. Plus un ennemi est puissant et plus le nombre de gestes demandés sera conséquent. On apprécie l’utilisation propre et intelligente des capteurs gyroscopiques de la Wii gracieusement mis en valeur par la jolie Esther de chez Deep Silver.
Tout jeu digne de ce nom se doit de posséder des boss. Cursed Mountain ne déroge pas à la règle et nous poussera à combattre des esprits géants. Face à eux, les choses se compliquent, il nous faut adopter des stratégies uniques dans le but de les rendre vulnérables puis d’attaquer des points névralgiques mis en surbrillance. Petite précision, le sang est complètement absent et c’est bien normal vu le contexte.
Le duo Wiimote/Nunchuk est aussi mis à contribution lors des phases d’exploration. Courir, grimper à une échelle ou se protéger du vent seront des actes à accomplir à l’aide de gestes empruntés de la vraie vie. En cas de mort prématurée, nous ne sommes pas pénalisés mais uniquement obligés de refaire le chemin ou le passage parcouru.
Techniquement, l’ensemble se montre tout à fait honnête et surprend même de par ses textures correctes et ses systèmes de particules dynamiques. La puissance graphique de la Wii semble à première vue bien exploitée et ce n’est pas rien. Au niveau du son, nous avons pu découvrir un travail de qualité ainsi qu’une ambiance bien oppressante et mystérieuse.
Des doutes subsistent quant à l’utilisation du Wii MotionPlus, les développeurs n’ont pas tranché sur la question. Une chose est sûre, l’histoire durera entre dix et quinze heures selon les joueurs. Pour conclure, il est nécessaire de rappeler qu’il ne s’agissait que d’un premier contact avec le jeu.
On ne peut cependant que souligner la richesse du jeu et son univers franchement rafraichissant, d’autant qu’il s’agit d’un jeu Wii. En définitive, nous sommes sortis de cette présentation sur une note plutôt positive qui laisse présager de bonnes choses. Croisons désormais les doigts pour que Deep Silver parachève son travail comme il l’a débuté.
Date de sortie prévue pour l’année 2009 sur Wii.
