Le projet de stockage délocalisé de Google prend tournure, lentement mais sûrement. Comme souvent, c'est une "indiscrétion", voire un "coup de chance", qui nous permet d'en savoir plus.


"Platypus ' Quel drôle de nom..."
Nul n'ignore que Google place ses espoirs sur une meilleure répartition des tâches entre les logiciels basés sur nos ordinateurs et les services hébergés sur le Web. On pourrait même parler de tendance lourde, puisque les plus irréductibles commencent à s'y mettre, à l'image de Microsoft et de ses multiples offres "Live". L'idée de stocker des données sur un serveur distant au lieu d'un disque dur local n'est pas nouvelle, et peu à peu, les réticences tombent. Certes, les entreprises font encore la moue, elles qui doivent déjà faire face à d'innombrables tentatives de piratage en leur propre sein. Conscients des craintes de leurs futurs clients, les fournisseurs de ces services travaillent d'arrache-pied afin de sécuriser à la fois leurs propositions et ceux qui vont les utiliser. Google s'inscrit dans cette ligne, avec son GDrive, qui pourrait, qui sait, porter un autre nom.

Pour l'heure, en interne, à Mountain View, on surnomme le projet "Platypus", mais rien ne dit qu'il ne sera pas rebaptisé d'ici sa sortie officielle, d'autant que, entre autres choses, une extension pour Mozilla Firefox porte déjà ce nom. On voit d'ailleurs mal le premier moteur de recherche mondial lancer un tel service sans rappeler qui l'a signé. En fait, il semble que les développeurs de Google soient allés puiser ce nom chez Dame Nature, comme en témoigne la photo ci-dessus d'un animal qui vit dans les voies d'eau du continent australien.


Qu'importe le flacon...
"Platypus", ou quel que soit son nom, sera multi-plateforme : Windows, Macintosh, Linux, pas de jaloux. Il sera possible de créer un espace de stockage sécurisé, mais aussi de partager tout ou partie des fichiers ainsi sauvegardés. Ici, les entreprises pourraient aimer, surtout celles dont la force de vente travaille sur le terrain, loin de ses bases. Finalement, le plus cocasse, dans toute cette histoire, c'est que le hasard a voulu qu'un développeur qui se penchait sur la génèse du traitement de texte Writely de Google, au gré de ses recherches dans les arcanes de ce dernier, tombât sur une page Web, aujourd'hui retirée de la circulation (voir ci-contre), et sur laquelle apparaissait en toutes lettres le nom de code "Platypus", et ce qu'il représente. Pourtant, une entrée dans un blog interne de Google faisait déjà état du projet "GDrive" sous ce nom là, mais ladite entrée date de juillet 2004. A cette époque, Writely n'existait qu'à l'état de projet, et Google n'avait pas encore fait main basse dessus. Bizarre, autant qu'étrange...

Au delà de la polémique--facultative--autour du nom que ce futur service portera, son intérêt demeure intact. Les internautes pourraient faire bon usage d'un tel espace, notamment pour le partage de fichiers traditionnellement volumineux, tels que photos ou vidéos. La perspective de pouvoir synchroniser son contenu avec celui de nos disques durs seraient un plus, de même que celle de le faire de n'importe où, y compris depuis une machine sur laquelle le client (interface) "GDrive/Platypus" n'est pas installée, comme dans un cyber-café, par exemple.

De là à dire que votre page d'accueil G(oogle)Mail va s'enrichir d'une nouvelle proposition...