Après avoir annoncé le déploiement futur de son réseau en fibre optique – rendant possible un débit symétrique de 50 Mbit/s - qui concrétisera enfin le fantasme de nombreux internautes, le leader du marché « dégroupé » se lance dans de l’ « investissement social ». En mettant en place la Fondation Free, Iliad espère faire plus que de la simple com’.

Par le biais de cette fondation, Free offrira un accès internet bas débit (c'est à dire entre 32 et 64Ko/s), une ligne téléphonique sans abonnement (appels gratuits vers les numéros d’urgence et les services sociaux) ainsi que toutes les chaînes de la TNT en qualité numérique dans tous les immeubles desservis par la fibre optique. Le F.A.I. n’exigera qu’un chèque en guise de caution.

En ce qui concerne le fonctionnement de cette fondation créée par Xavier Niel, elle sera dirigée par Jean-Claude Michot. Ce dernier, ancien chercheur chez Matracom, avait fondé et dirigé France Teaser de 1989 à 2000 avant de rejoindre Firstream puis l’hébergeur Gandi. Selon le communiqué de presse d’Iliad, Xavier Niel « s’est engagé à financer la Fondation (Free) sur ses propres fonds ».

C’est une véritable leçon que donne là Iliad à France Télécom et au service public en général : un investisseur privé se charge de réduire la notoire fracture numérique, expression galvaudée à tout va. Alors que France Télécom n’est pas très chaud à l’idée d’ouvrir son réseau de fibre optique à la concurrence, Free a d’emblée décidé que le sien sera ouvert à tous les opérateurs. On se croirait en Californie.