RATP logo En annonçant il y a quelques mois vouloir installer un système de comptage avancé des usagers passant devant certains affichages publicitaires animés ( 400 bornes devaient être installées ), grâce à un dispositif de caméra repérant les visages et déterminant le temps passé devant la publicité, la RATP ne se doutait sans doute pas que cela déclencherait une réaction telle qu'elle serait obligée d'ajourner ses plans.

C'est pourtant bien ce qui vient de se passer, plusieurs associations, dont Résistance à l'agression publicitaire ( RAP ) et Robin des Toits, ayant rapidement fait pression et accusé la société de mettre en place un véritable système de " vidéosurveillance publicitaire " illégal, techniquement capable d'aller beaucoup plus loin que le simple comptage, en permettant de déterminer sexe, couleur de peau, âge, type de vêtements portés, voire expressions faciales.


La RATP fait marche arrière sur le système de comptage
Si les associations n'ont pas obtenu en avril un droit de regard sur le dispositif lui-même, le fournisseur invoquant un risque de violation du secret industriel et le tribunal de grande instance de Paris les ayant déboutées pour vice de procédure, La CNIL ( Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés ) a pris le relais en se déclarant compétente dans cette affaire, capable de réaliser l'expertise du dispositif et d'en estimer la légalité.

Si la procédure est toujours en cours, la RATP vient de faire un pas en arrière en annonçant que les 400 panneaux publicitaires animés qui seront installés d'ici le premier semestre 2010 ne seront pas équipés du fameux dispositif de comptage.

L'association RAP parle de première victoire mais indique qu'elle n'en restera pas là. Elle espère que la CNIL concluera à une illégalité du système de comptage, de manière à bloquer durablement sa diffusion, et demande la suppression pure et simple de ces panneaux.

Source : AFP