Aum symbol1 Dans deux semaines sera célébrée une très importante fête hindoue, le Diwãli, aussi appelé Fête de la Lumière.

A cet effet, les milliers de Hindous de la Grande Péninsule se préparent, comme leurs coreligionnaires de la diaspora à travers le monde, à célébrer cet équivalent du nouvel an pour les Hindous du nord.

Eloignement géographique oblige, les Hindous expatriés se tournent vers des solutions multimédia que propose le web. En effet, divers services en ligne sont proposés : prière, bénédictions, consécration… Les dévots-clients, principalement basés en Angleterre, aux Etats-Unis ou au Canada, veulent participer à leur façon aux festivités qui vont démarrer le 20 octobre prochain.


Services à la demande : e-business '
Facturés dans la fourchette de 8 à 15 dollars, ces « services » religieux connaissent un vif succès.

Que ce soit une retransmission en directe ( ou montée sur support DVD ) de la cérémonie en question sur certains sites ou la livraison au domicile de l’abonné-fidèle d’offrandes - au préalable bénies par un pandit/prêtre hindou - faites à un dieu particulier, la panoplie de services proposée est tout simplement étonnante.

De plus, les fidèles peuvent se procurer divers ingrédients et accessoires ( représentations divines, bâtonnets d’encens, ouvrages de prière, etc. ) sur ces sites spécialisés.


Boom spirituel et commercial
« Le nombre de personnes qui s’enregistre en ligne afin d’assister au puja (prière) durant la période des fêtes religieuses a explosé : durant cette période, il y a de 3 à 4 fois plus de connexions que d’habitude », affirme Mervyn Jose, de la société Saranam, un fournisseur de services basé en Inde qui « brasse » pas moins de 150 temples hindous.

Environ 60% des clients de Saranam vivent à l’étranger. La plupart de ces expatriés, des professionnels d’origine indienne qui travaillent dans le secteur informatique, sont trop occupés ou trop distants pour pouvoir être physiquement présents au temple durant la cérémonie religieuse.

« La technologie nous permet d’atteindre dieu d’un clic de souris », avoue Mervyn Jose, lui-même un ancien ingénieur informatique. Toutefois, ce nouveau « medium vers dieu », pour paraphraser Mervyn Jose, n’est pas à la convenance de tout le monde. Certains prêtres « traditionnels » ne voient pas d’un bon œil l’intrusion d’une webcam ou d’un autre appareil enregistreur dans le cadre du temple.

D’autres membres du clergé regardent avec un œil plus tolérant ce nouveau type de fidèles. « Les temps changent. Tout comme les dévots. Ces derniers sont soit très pris par leur travail, soit ils habitent trop loin du temple », avoue Gopal Pujari, prêtre au temple Vaishno Devi, situé dans l’état du Jammu et Cashmire, au nord de l’Inde. « L’important c’est que, malgré toutes ces contraintes, ils portent dieu dans leur cœur », observe le prêtre.

Quoi qu’il en soit, vu le succès rencontré par ce nouveau type de services à la demande, on peut s’attendre à une multiplication de ce genre de sites. Surtout au regard des 44 millions de représentations différentes de la figure divine dans l’hindouisme…