Au fond du hall de ce salon se trouvait donc le stand Nintendo qui laissait un grand espace aux joueurs pour s'essayer à la vingtaine de titres présentés. Il fallait bien entendu avoir obtenu son billet et s'être fait tamponner le dos de la main avec l'inscription " Wii, j'y ai joué " pour pouvoir tâter de la Wiimote. Deuxième effet kiss-cool ( souvenez-vous ), l'accès aux bornes Wii étaient restreintes à un certain nombre de personnes par période d'une demi-heure. Coup de chance, j'ai pu entrer dès la seconde session et je n'ai in fine attendu " que " trente minutes.

Finalement, me voilà entré, prêt à tester la Wii pour la toute première fois. Une grosse borne permettait de jouer au nouveau Zelda mais, encore une fois, il fallait faire la queue pour y accéder. Je me contentais alors de regarder les images et décidais de privilégier le jeu ( quitte à laisser passer Zelda la mort dans l'âme ) en passant d'une borne à l'autre.

J'ai joué à Mario Galaxy !
Je délaisse donc notre ami Link pour me diriger vers une borne libre où une hôtesse attendait patiemment. Avec stupeur, je découvre que je suis face à Super Mario Galaxy, pas moins. La jolie jeune femme me tend alors le nunchaku accompagné de la Wiimote et c'est fébrilement que je déplace Mario à l'aide du joystick.

Si tout n'était pas au top ( le jeu est encore en développement ), Mario avait étrangement du mal à se déplacer alors que seul le joystick servait à mettre en branle le plombier moustachu, il est indéniable que le titre a été complètement pensé pour la Wii et sa télécommande spéciale. Et si je n'ai pu m'y essayer que quelques minutes, on sent déjà un énorme potentiel.

Par exemple, une petite étoile suit Mario à longueur de temps et vous pouvez diriger cette dernière, indépendamment du reste en pointant l'écran avec la télécommande, pour venir chercher divers objets inaccessibles pour notre plombier fétiche. Il faut un tout petit temps d'adaptation mais la prise en main est rapide et presque intuitive au final tant les commandes sont intelligemment pensées.

Il y a de l'électricité dans l'air
Parce qu'il faut laisser la place aux autres, je délaisse Mario avec regret et me dirige vers Elebits. Graphiquement très moche, tout juste digne de la N64, ce dernier proposait toutefois une interactivité avec le décor assez poussé. Dans divers lieux, le joueur doit attraper le maximum de petites bestioles ( les Elebits ) dans un temps défini à l'aide d'un faisceau électrique.

La Wiimote est bien sûr totalement mise à l'épreuve et une fois que vous avez locké un objet, il suffit de donner un mouvement pour que cela soit retranscrit à l'écran et que l'objet vole dans les airs. Après un temps d'adaptation, on commence à faire ce qu'on veut, on ouvre les placards, on soulève les verres et plus on accumule d'énergie électrique, plus on peut déplacer de lourds objets.

Le jeu devient vite prenant et on prend beaucoup de plaisir à tout dévaster pour chasser l'Elebit. Reste à savoir si le titre de Konami tiendra la longueur sur l'ensemble du jeu, en espérant que les développeurs améliorent tout de même l'aspect graphique qui n'est même pas digne du Game Cube.

Sonic est là aussi
Je passe ensuite à Sonic and the Secret of the Rings qui se concentre totalement sur la course du célèbre hérisson bleu. Le titre mise en effet tout sur la rapidité et les réflexes. La télécommande se tient à l'horizontale et fonctionne un peu comme un volant. Le jeu est extrêmement rapide et en met plein la vue. Graphiquement, c'est plutôt beau, la précision semble être au rendez-vous ( comme dans tous les jeux Wii testés d'ailleurs ) et Sonic répond parfaitement.

L'heure tourne et je teste mon dernier jeu, Wii Sports sur lequel j'entame une petite partie de tennis. Bien que simpliste, le titre impressionne tout ceux qui s'y essaient car l'interaction est totale ici. Il suffit de reproduire les mouvements d'un joueur de tennis pour que le personnage à l'écran s'exécute.

Sur quelques points, il est difficile de se prononcer sur la complexité et la technicité offerte par le titre mais il est clair que l'amplitude du mouvement agit réellement sur la trajectoire de la balle et qu'il faudra être synchrone avec la balle pour se rapprocher le plus possible du geste parfait.

Nintendo délaisse la forme pour le fond
Finalement, il est déjà l'heure de quitter les lieux alors que je n'ai même pas pu goûter à Red Steel, ni même à Rayman Raving Rabbits. Pourtant, il aura suffit de quelques minutes pour comprendre que Nintendo avec la Wii apporte un réel vent de fraîcheur dans le monde du jeu vidéo. Super Mario Galaxy s'annonce tout simplement monstrueux et les autres titres devraient réserver de belles surprises.

C'est vraiment sur la durée qu'il faudra juger certains titres et voir s'ils ne reposent pas que sur leur côté gadget. Toujours est-il que graphiquement, c'est très faible dans l'ensemble. Quelques titres étaient encore en développement mais nombre d'entre eux faisaient évidemment pâle figure face à la concurrence. Il reste à voir si le choix de Nintendo portera ses fruits...