Les réseaux mobiles 4G LTE sont une réalité depuis fin 2010 en Asie et aux Etats-Unis et se mettent progressivement en place en Europe, qui se trouve un peu en retrait par rapport aux déploiements mondiaux.

Ce décalage crée quelque inquiétude dans la mesure où l'Europe risque de ne profiter qu'à retardement des retombées économiques générées par l'apport du très haut débit mobile. Et alors que les travaux sur la technologie 5G commencent à prendre forme, le Vieux Continent espère bien reprendre l'avantage, de la manière qu'il était en pointe au temps du développement des réseaux GSM, devenus très largement majoritaires dans le monde.

Coree Sud drapeau  Mais le défi s'annonce de taille car dans d'autres zones géographiques, on se penche également très sérieusement sur la question. La Corée du Sud, pays ultra-connecté et en pointe dans l'industrie mobile, détentrice de fleurons technologiques comme Samsung Electronics et LG Electronics, vient d'annoncer un vaste projet de déploiement d'un premier réseau 5G d'ici 6 ans (soit 2020).

Et le gouvernement est prêt à mettre 1600 milliards de wons sur la table pour arriver à ses fins, soit environ 1,1 milliard d'euros. De la même manière que le pays s'est trouvé en pointe des déploiements sur la 2G, la 3G et la 4G, il entend bien se lancer dans un déploiement rapide pour la future 5G qui doit apporter des débits de 1 Gbps en mobilité (contre 100 à 150 Mbps actuellement en 4G, et 300 à 500 Mbps avec LTE-Advanced).

Selon le calendrier du projet émis par le ministère de la Science, un réseau 5G expérimental doit être mis en service dès 2017 avant la phase commerciale qui pourrait débuter dès décembre 2020. Les opérateurs télécoms coréens seront bien évidemment en première ligne pour participer à cet effort, ainsi que les fabricants de terminaux du pays, avec l'espoir que les technologies développées pour l'occasion se diffuseront dans le reste du monde.

La course à la 5G s'annonce cependant très concurrentielle. Outre l'Europe, les Etats-Unis et le Japon, déjà précoces sur la 4G, ne devraient pas rester inactifs dans le domaine. Il faudra sans doute compter aussi sur la Chine qui, après avoir déployé tardivement la 3G, rattrape son retard sur la 4G et pourrait être aux premières loges pour tenter de profiter des réseaux mobiles de prochaine génération, avec l'appui de son industre mobile en plein essor.

Source : AFP