vodafone_logo Cela s'appelle une bonne affaire. Le groupe britannique Vodafone a fait l'acquisition au début des années 2000 d'une participation de 3,2% dans l'opérateur China Mobile pour un montant total d'environ 3,3 milliards de dollars.

Après une dizaine d'années de partenariat avec le plus gros opérateur mobile de Chine ( et le plus grand au monde en nombre d'abonnés ), ce qui lui a permis de garder un oeil sur l'évolution du marché chinois, Vodafone annonce la vente de la totalité de sa participation dans l'opérateur mobile pour un montant de...6,6 milliards de dollars, doublant quasiment ( hors taxes ) sa mise.

Les deux opérateurs conserveront des liens de partenariat, poursuivant l'alliance constituée en 2000 pour des développements communs de technologies mobiles. Cette décision était attendue par les actionnaires dans le cadre d'un rapatriement des investissements menés depuis plusieurs années et constitue une première étape dans ce processus.


Une première étape en faveur des actionnaires
La faible participation de Vodafone dans China Mobile était aussi la plus facile à négocier pour Vittorio Colao, le président de Vodafone Group, et dénoue une stratégie d'investissements minoritaires dans de nombreux opérateurs, initialement en vue de créer des synergies.

Cet objectif n'a pas toujours bien fonctionné et l'heure est  maintenant au désengagement, en commençant par les éléments non stratégiques. Côté chinois, avec 3,2%  seulement de contrôle de China Mobile, le retrait de Vodafone a pourtant fait plonger la valeur du titre de l'opérateur chinois de presque 4%, même si cela ne devrait pas conduire à des bouleversements dans son fonctionnement.

En revanche, pour Vodafone, cela va donner une première satisfaction aux actionnaires, qui vont pouvoir en toucher les dividendes, en attendant le gros morceau : la cession des 45% de participation détenue dans l'opérateur US Verizon Wireless, dont les actionnaires n'ont pas vu les dividendes depuis 2005.

Vittorio Colao se dit ouvert à une éventuelle négociation à ce sujet, même s'il sera difficile de trouver un acheteur en dehors de Verizon Communications. De même, en France, Vodafone détient 44% de l'opérateur SFR. S'il décidait de s'en séparer, l'acheteur le plus probable serait le groupe Vivendi, détenteur du reste des parts.