Microsoft-Cryptome Ces derniers jours, le site Cryptome a défrayé la chronique en mettant en ligne un document que l'on aurait pu considérer comme hautement sensible ou du moins polémique. Une habitude pour ce site qui a publié des documents du même acabit et baptisés " guide de l'espionnage " pour PayPal, MySpace, Facebook, AOL ou encore Skype. Avec Microsoft, cette publication a donné lieu à un petit imbroglio.

Ce document est à destination des autorités américaines. Il donne le détail des données privées que Microsoft garde dans la mémoire de certains de ses serveurs et pour combien de temps, et explique la démarche à suivre par les autorités pour y avoir accès dans un cadre légal. Dans le lot, des données relatives aux services d'authentification Windows Live ID, de messagerie électronique et instantanée Windows Live Hotmail et Messenger, Xbox Live et autres.

Pour le cas de ses services d'e-mail, Microsoft explique qu'ils couvrent plusieurs domaines : @hotmail.com, @msn.com, @live.com, avec également des extensions nationales à l'instar du .fr. Toutes les données des utilisateurs associées sont stockées aux États-Unis, quelle que soit la localisation géographique de l'utilisateur. L'enregistrement à un compte e-mail est conservé pendant toute la durée de vie du compte, et 60 jours pour l'historique des connexions avec adresse IP.

De quoi faire froid dans le dos, les autorités ont accès à une interface dédiée ( voir image de cette actualité ) depuis laquelle elles peuvent consulter tout un panel d'informations personnelles, jusque dans le contenu d'un e-mail qui aura été archivé.


Microsoft accepte finalement la fuite du document
La fuite de ce document a valu à Cryptome une plainte déposée par Microsoft en vertu du Digital Millennium Copyright Act, la loi américaine portant sur les violations du droit d'auteur. En conséquence, l'hébergeur de Cryptome a coupé sa connexion mais le site est aujourd'hui de retour avec ledit document toujours accessible. Microsoft a retiré sa plainte et pour Cryptome l'incident est clos.

Un porte-parole de Microsoft a indiqué à The Register que le " respect de la protection de la vie privée des clients est prise très au sérieux ", et c'est pourquoi " des directives spécifiques sont établies pour répondre aux demandes des forces de l'ordre ". " Dans cette affaire, nous n'avons pas demandé à ce que le site soit coupé, seulement que le contenu de Microsoft sous copyright soit retiré ".

Nénanmoins, Microsoft a changé son fusil d'épaule : " Nous avons demandé que le site soit remis en ligne et ne demandons plus le retrait du document ".