ARJEL-logo Le gouvernement vient de prendre la décision d'imposer aux FAI de bloquer les DNS pointant vers des sites Internet jugés interdits ou illégaux. Le décret publié le 30 décembre 2011 - signé par le premier ministre François Fillon, la ministre du budget Valérie Pécresse et le ministre des finances François Barouin - met en exergue les modalités d'arrêt à l'accès à des sites d'offres de paris et de jeux d'argent qui n'ont pas été autorisés au préalable par l'autorité de régulation ARJEL.

Cet ordre pur et simple de blocage par DNS est une première pour le gouvernement, les opérateurs étant tenus de bloquer les sites Web jugés interdits. Concrètement, les FAI devront paramétrer leurs serveurs de manière à ce qu'ils ne renvoient pas la bonne adresse IP lorsque les internautes souhaiteront accéder à l'un des sites prohibés.

Dans la bonne marche de l'objectif, le texte indique que les frais de maintenance seront réglés aux opérateurs, surtout que la somme sera nettement plus dérisoire qu'un filtrage par DPI. Il suffira que ces derniers « adressent à l'Autorité de régulation des jeux en ligne un document détaillant le surcoût lié à l'intervention manuelle dans les systèmes DNS en précisant le nombre et la nature des interventions nécessaires ». Le remboursement pourra comprendre « l'acquisition de serveurs DNS supplémentaires rendus nécessaires par l'obligation de blocage ».

Dans les faits, les utilisateurs pourront toujours accéder à ces sites de jeux en ligne par le biais d'autres serveurs DNS tels que OpenDNS ou Google Public DNS afin de contourner cette mesure, surtout qu'aucune ligne du décret ne souligne cette alternative.