hp-logo Le départ de Mark Hurd du groupe HP, après le dépôt d'une plainte pour harcèlement sexuel par une collaboratrice, retirée par la suite, n'a pas amélioré l'image de la société, déjà écornée par une affaire d'écoutes illégales à l'instigation de la précédente dirigeante, tandis que l'arrivée de son successeur, Leo Apotheker, ne s'est pas faite dans un climat serein.

Si Mark Hurd a aussitôt retrouvé un poste chez Oracle, auprès de son ami Larry Ellison, le gendarme boursier américain, la SEC ( Securities & Exchange Commission ) mène l'enquête sur les circonstances de son départ.

Jodie Fischer, la collaboratrice à l'origine du remue-ménage à la tête de HP, a en effet indiqué dans un courrier que Mark Hurd avait évoqué devant elle le rachat de la société EDS en 2008, bien avant sa concrétisation.


Plusieurs points à vérifier

Jodie Fischer a-t-elle profité de cette information ou l'a-t-elle monnayée, constituant un délit d'initiés ? L'intéressée affirme ne pas en avoir tiré profit et en avoir seulement informé...sa mère., qui n'aurait pas non plus utilisé l'information sensible. La SEC vérifie donc les dires de chacun.

La Commission doit également évaluer dans quelle mesure Mark Hurd a pu cacher les dépenses associées à sa relation intime avec la collaboratrice. C'est notamment ce point qui a conduit le conseil d'administration à démettre Mark Hurd de ses fonctions, estimant que la confiance en son dirigeant avait été trahie.

De son côté, le porte-parole de Mark Hurd rappelle que l'enquête de la SEC est une procédure normale, dans la mesure où le cours de HP a subi le contre-coup du départ rapide de son CEO mais que ce dernier n'a commis aucun délit.

Source : Financial Times