AntenneRelais Le renouvellement de la Charte Parisienne de la Téléphonie Mobile, liant la Ville de Paris aux opérateurs mobiles réunis au sein de la FFT ( Fédération Française des Télécoms ) semble avoir posé quelques problèmes, conduisant à une rupture des négociations.

Elle prévoit initialement un seuil maximal d'émission des radiofréquences de 2 V/m sur 24 heures et un dialogue entre opérateurs et riverains via une Commission de concertation de la téléphonie mobile ( CCTM ). Dans le cadre de son renouvellement, la Ville de Paris affirme que la FFT a fait part d' "exigences inacceptables ", comme l'augmentation du seuil à 10 ou même 15 V/m ou l'affaiblissement de la CCTM à un rôle purement consultatif, vidant la Charte de sa substance.

Constatant le blocage des négociations, la Ville de Paris dit condamner l'attitude de la FFT et prend des mesures directes. Cela passe par la suspension immédiate de toute nouvelle implantation d'antennes à Paris et la mise en place d'une étude juridique sur les installations actuelles.


La Ville gronde, la FFT tempère
Elle propose également la création d'une charte unilatérale à laquelle les opérateurs devront impérativement se conformer s'ils veulent obtenir leurs autorisations d'implantation. Elle veut également pousser l'initiative du partage d'infrastructures, qui permettrait la mise en place d'un réseau unique d'antennes.

L' OMS ayant modifié le critère de dangerosité des radiofréquences, faisant passer le curseur de " sans danger " à " possiblement cancérigène " pour prendre en compte l'existence d'études allant dans ce sens, la position de la Ville de Paris s'est naturellement durcie à l'égard de la question de l'exposition aux ondes radio émises par les antennes-relais et les concessions sont plus difficiles à obtenir.

De son côté, la FFT affirme n'avoir pas proposé de relever le seuil d'exposition et se dit prête à reprendre les négociations sur le renouvellement de la charte.


MaJ : Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie et de l'Economie numérique, " déplore la décision unilatérale de la Mairie de Paris, annoncée le 17 octobre 2011, de suspendre le déploiement des réseaux numériques mobiles dans la capitale. "

Il regrette la précipitation de la décision, alors que les négociations ne faisaient que commencer et met en garde la Ville de Paris : " Suspendre le déploiement des réseaux mobiles dans la capitale à l'issue de cette première réunion est une décision précipitée et disproportionnée ", est-il indiqué dans un communiqué.

Eric Bessoin en appelle donc à la reprise rapide des négociations. " Alors que le Gouvernement s'apprête à délivrer les premières licences 4G pour le très haut débit mobile, il est regrettable que la Mairie de Paris décide unilatéralement de bloquer le déploiement des réseaux numériques mobiles ", souligne-t-il.

Arguments sanitaires, arguments économiques, arrivée du quatrième opérateur Free Mobile...Le contexte s'annonce complexe et les frictions nombreuses.