Les applications mobiles sont l'un des pivots des stratégies de conquête accompagnant les plates-formes mobiles et le nombre d'applications ( ou l'attrait de l'offre vue selon d'autres paramètres comme le nombre de téléchargements, par exemple ) est devenu un thème de communication pour les éditeurs de plates-formes mobiles.

C'est aussi un critère destiné à séduire les développeurs d'applications qui, ne pouvant pas forcément être présents sur tous les OS du marché, chercheront à optimiser leurs chances de succès sur la plate-forme la plus prometteuse.

Or, il pourrait se télécharger près de 50 milliards d'applications mobiles en 2012 et 20 millions d'applications seraient téléchargées quotidiennement dès à présent. Dans cette effervescence, comment les développeurs peuvent-ils monétiser leurs créations ?

Selon Bango, société spécialisée dans les outils statistiques et les systèmes de paiement mobile, la plupart des développeurs font appel à un modèle dit premium qui consiste à faire payer l'utilisateur à un moment ou à un autre ( lors du téléchargement ou quelque temps après ), même s'il existe d'autres modèles, reposant uniquement sur la publicité, qui mérite aussi d'être étudiés.

Dans le cas du modèle économique premium, le mode du paiement intégré dans l'application ( in-app purchase ) est apparu comme l'un des plus attractifs car il permet aux utilisateurs de télécharger gratuitement l'application et ensuite de la payer soit dans le cadre d'un usage intensif soit pour accéder à des fonctions supplémentaires ( ou dans le cas du jeu mobile, pour acheter des objets virtuels, par exemple ).

Ce système permet de ne pas créer de barrière à l'entrée, tout en laissant la porte ouverte à un téléchargement large, qui peut contribuer à la visibilité de l'application dans les classements et à sa notoriété auprès des utilisateurs tout en laissant la possibilité d'en tirer un revenu.


L'in-app purchase attend son heure
Bango in app logo Or, note Bango en observant ses statistiques, si l'idée de l' in-app purchase semble effectivement attractive, moins de 5% des transactions réalisées depuis sa plate-forme de paiement mobile ont concerné des achats in-app en 2010.

La cause ? Pour l'éditeur, c'est avant tout une question technique : la plupart des portails de téléchargement ne proposent tout simplement pas cette fonctionnalité. Cependant, elle est en cours de déploiement et plusieurs portails devraient la proposer d'ici le début 2011.

Bango s'attend donc à une croissance de 600% des achats in-app l'an prochain, avec un volume qui devrait approcher des 30% de l'ensemble des transactions mobiles sur sa plate-forme de paiement.

Et le paiement intégré à l'application permettra de mettre en place de nouveaux modèles, de l'acte d'achat unitaire ( pour consulter une vidéo ou accéder à un contenu ) au modèle de l'abonnement régulier ( ce que devrait proposer prochainement l' App Store d' Apple ).

Selon Flurry, autre fournisseur de statistiques sur les applications mobiles, le mode in-app purchase se révélerait aussi plus rentable pour les développeurs que le modèle gratuit financé par la publicité. Autant de pistes qui ne manqueront pas d'êtres explorées en 2011.