En mai 2012, une entrée en bourse record et très attendue, celle du réseau social Facebook,, a défrayé la chronique par son ampleur...et par son démarrage chaotique. La plate-forme Nasdaq a en effet été submergée d'ordres boursiers concernant cette cotation, paralysant le système pendant plusieurs dizaines de minutes.

Dans le même temps, les investisseurs ont continué à passer des ordres, sans savoir si ceux-ci étaient exécuté ou non ni dans quel sens évoluait le cours. Beaucoup d'entre eux y ont laissé des plumes, d'autant plus que la valeur a en fait dévissé durant cette période (certains gros investisseurs avaient-ils été avertis de perspectives de croissance plus faibles qu'annoncées ?) et l'ensemble de leurs pertes a été estimé à 500 millions de dollars, même si certains acteurs demandent à eux seuls plusieurs centaines de millions de dollars de dédommagement.

Au-delà du versement d'indemnités de quelques dizaines de millions de dollars qu'elle tente de proposer, la plate-forme Nasdaq pourrait faire l'objet d'une sanction de la part de la SEC ( Securities and Exchange  Commission ), le gendarme boursier américain, pour le cafouillage des débuts de Facebook en bourse.

Nasdaq logo  Une amende pourrait lui être infligée, représentant 1% des 500 millions de dollars perdus par les investisseurs, soit 5 millions de dollars. Elle fait l'objet actuellement de négociations entre le Nasdaq et la SEC et ne dispensera pas la plate-forme de la mise en place du plan de dédommagement de 62 millions de dollars proposé en 2012.

Cette sanction permettrait de régler l'affaire sans pousser les investigations plus avant. Le Wall Street Journal rappelle qu'une même amende de 5 millions de dollars contre l'indice NYSE Euronext en septembre 2012 avait permis de stopper toute enquête sur des accusations de délit d'initiés avec la fourniture d'informations financières à certains clients en amont du marché.

Outre l'amende, les discussions portent aussi sur les mesures préventives que peut prendre la plate-forme pour éviter qu'une telle situation se reproduise. Le plan de dédommagement par rapport aux investisseurs doit encore être approuvé.

Ces derniers sont loins de s'en satisfaire mais la plate-forme maintient une position selon laquelle rien ne l'oblige à compenser leurs pertes et qu'il s'agit d'un plan de compensation volontaire.