Des chercheurs de l’Université de Purdue dans l’Indiana, aux États-Unis, ont réalisé une étude qui montre à quel point les applications gratuites dont les consommateurs de smartphones et de tablettes sont très friands impacteraient l’autonomie des appareils.

D’après leurs mesures réalisées avec des applications très en vogue à l’image d'Angry Birds ou du New York Times, il s’avèrerait en effet que les publicités que celles-ci contiennent, afin de préserver la gratuité, augmentent de manière conséquente la consommation en ressources.

En cause, les sollicitations de la partie GPS pour localiser la personne et lui proposer de la publicité plus ciblée, ainsi que les connexions à Internet pour charger les publicités. Dans certains cas, 75 % de la consommation de l'application auraient pour origine la partie publicité.

Et comme le code utilisé pour l’affichage des publicités est souvent récupéré tel quel par les développeurs, il n’est quasiment jamais optimisé et se retrouve dans de nombreuses applications gratuites. Ce problème de consommation excessive ne concernerait donc pas des applications gratuites de manière isolée, mais la plupart d'entre elles.

AngryBirds
Angry Birds sur iOS ( DR , cliquer pour agrandir )

Entre le côté invasif de la publicité - pas toujours agréable en effet d’avoir de la publicité pendant qu’on joue ou qu'on lit son journal - et son aspect apparemment gourmand en autonomie - d’après la présente étude en tout cas -, pas sûr au final que le consommateur soit vraiment gagnant avec les applications gratuites.

C’est peut-être l’occasion d’y réfléchir à deux fois lors du choix entre deux applications apparemment identiques, mais avec l’une gratuite et l’autre payante. Pour quelques euros déboursés, la seconde permet en effet de se débarrasser de la publicité, mais aiderait visiblement à éviter le pompage de la batterie. Cela se discute en tout cas concernant une application dont on est particulièrement adepte.

On peut d'ailleurs y voir une manière de remercier et de soutenir le développeur de celle-ci, qui sera sans doute ainsi plus enclin à corriger les bugs éventuels et à ajouter de nouvelles fonctions - ou de nouveaux niveaux dans le cas d'un jeu -.

Source : JDG