Lors d'un déplacement d'un déplacement à Bruz près de Rennes sur le site de la Direction générale de l'armement ( DGA ) Maîtrise de l'information, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé la création de 200 emplois ( AFP ).

Ce nouveau personnel civil et militaire rejoindra d'ici 2015 le site de la DGA-MI dans le cadre d'un recrutement principalement axé dans le domaine de la cyberdéfense. La DGA a déjà indiqué que le site de Bruz a développé ses activités liées à la cyberdéfense via le recrutement d'une trentaine d'experts dans l'analyse et la prévention des attaques informatiques.

Cette décision a été prise pour notamment faire face à l'augmentation depuis le début de l'année des tentatives d'intrusion sur les réseaux informatiques du ministère de la défense et des industriels de l'armement. L'objectif affiché : " détecter les nouveaux virus et accélérer la réaction face à ces armes informatiques ".

La cyberdéfense sera l'un des thèmes abordé au cours de la 10e édition des Universités d'été de la Défense qui se déroulent aujourd'hui et demain à Brest.

cyberattaque Au mois de juillet, le sénateur Jean-Marie Bockel a remis son rapport d'information sur la cyberdéfense. Il formule une cinquantaine de propositions et une dizaine de priorités. L'une de ces priorités vise à interdire l'utilisation de routeurs de cœur de réseaux présentant un risque pour la sécurité nationale. Sont visés les équipements d'origine chinoise ( voir notre actualité ).

Le rapport évoque également l'obligation pour les entreprises et les opérateurs d'importance vitale de déclarer à l'Anssi ( Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ) tout incident en cas d'attaque importante contre les systèmes d'information.

Par ailleurs, il oriente le débat vers le développement de capacités informatiques offensives avec un " cadre juridique et une doctrine d'emploi bien définis ". Plus seulement des mesures pour la protection d'un système attaqué, mais l'identification d'un adversaire et l'éventualité de lui appliquer des " mesures de rétorsion ".