Motorola logo Les documents internes que le milliardaire investisseur Carl Icahn voulait obtenir, et pour lesquels il a déposé plainte, étaient-ils explosifs au point que la direction de Motorola a préféré répondre à ses exigences plutôt que des les exposer aux actionnaires ?

On peut se poser la question devant la résolution rapide du litige entre l'investisseur et la société, qui se prépare à se séparer de sa branche mobile. Carl Icahn a en tous les cas habilement manoeuvré pour placer deux hommes au conseil d'administration de Motorola.


Comment obtenir satisfaction de façon détournée
Face au refus répété de son entrée au conseil, Carl Icahn avait choisi la provocation : porter plainte contre la société pour l'obliger à mettre au jour des documents relatifs à la gestion de la branche mobile pendant la période 2006-2007, qui auraient pu révéler une mauvaise gestion de la situation et déstabiliser la direction.

Dans le même temps, l'investisseur se proposait de retirer sa plainte en échange de deux places au conseil d'administration. La direction a rapidement tranché en faveur de cette dernière solution et deux éléments proches de Carl Icahn, Keith Meister et William Hambrecht, ont désormais leurs entrées au conseil.

Satisfait, Icahn s'engage de son côté à abandonner sa plainte et à ne pas faire faire barrage aux prochaines décisions du conseil. Il a de toute façon obtenu une première victoire avec l'engagement du processus de séparation de la branche mobile, une initiative qu'il recommande depuis son entrée dans le capital de Motorola.

La conclusion en dix jours de ce litige rassure également le marché, ce qui s'est manifesté par une hausse de 3% du cours des actions de Motorola.