Longtemps espace de délocalisation pour la production des équipements électroniques de l'Occident, la Chine veut maintenant compter sur ses propres forces pour participer à l'innovation mondiale et faire reconnaître son savoir-faire et sa capacité à créer ses propres technologies ( ce qui permet aussi de réduire le coût de la propriété intellectuelle versé aux sociétés occidentales ).

Le secteur télécom est l'une des figures de proue de cette nouvelle ambition et compte plusieurs groupes industriels dont les activités s'internationalisent et se mesurent maintenant aux leaders de leur marché, en attendant (peut-être) de prendre leur place.

Parmi celles-ci, on trouve la société ZTE, à la fois équipementier télécom et fabricant de téléphones portables, d'abord en marque blanche pour les opérateurs du monde entier, et depuis quelques années sous leur propre marque.


La matière grise mise en avant
ZTE logo pro L'évolution rapide du secteur télécom conduit à inventer en permanence les techniques qui seront introduites dans les infrastructures et les terminaux de demain. A ce jeu, ZTE, qui consacre une grosse partie de ses revenus à la R&D, annonce être passé en tête du classement international des dépôts de brevets du PCT ( Patent Cooperation Treaty, qui regroupe 144 pays ) en 2011.

Déjà deuxième en 2010, l'entreprise a pris le leadership avec 2826 demandes de brevets déposées en 2011, dont 60% sont liées aux technologies 3G / LTE, au cloud computing et à l'Internet des objets ( sans contact, NFC ).

La société est aussi placée au quatrième rang mondial sur les dépôts de brevets consacrés aux smartphones, représentant 972 demandes de brevets en 2011, et première en Chine.

ZTE revendique ainsi un portefeuille de plus de 10 000 brevets internationaux ( validés et en cours de validation ), qui passe à 40 000 en ajoutant les brevets valables sur son territoire national, couvrant un vaste ensemble de techniques dans les télécoms.

Investissant 10% de ses recettes dans la R&D, ZTE a dépensé 20 milliards de yuans ( 2,41 milliards d'euros ) ces trois dernières années, s'appuyant sur 30 000 chercheurs et 15 centres de recherche internationaux ( dont un en France ).