Les sociétés du Web attirent les investisseurs et tentent de profiter de cet engouement en réalisant leur entrée en bourse mais la situation n'évolue pas toujours selon des données qui semblaient pourtant plutôt favorables.

Le dernier à en faire les frais n'est autre que l'éditeur de jeux sociaux Zynga, entré en bourse en fin de semaine dernière. Après avoir réussi à proposer un prix d'action dans la fourchette haute de sa dernière estimation, soit 10 dollars l'action, pour une valorisation attendue à 10 milliards de dollars, le cours a chuté après une courte envolée pour passer sous sa valeur d'introduction dès la première journée de cotation.

L'action Zynga s'est retrouvée à 9,50 dollars, ne bénéficiant pas d'une lune de miel jusque là accordée à ces nouveaux entrants qui ont cependant pour la plupart connu une redescente sévère par la suite, le site de bonnes affaires Groupon en ayant fait notamment les frais.


La fin des illusions ?
Dans un marché global déjà difficile, ces jeunes sociétés à fort potentiel font peut-être toujours rêver les investisseurs mais plus aveuglément. Beaucoup d'entre elles ont un modèle économique faible ou peu affermi et la chance qui leur serait donnée dans un contexte économique favorable laisse place à un examen minutieux de leur capacité à poursuivre leur développement. La relation de confiance s'est étiolée mais les aspirations étaient montées très haut.

Cette évolution des attentes conduit à anticiper le cas de l'entrée en bourse la plus attendue de toutes : celle de Facebook, qui pourrait intervenir au premier semestre 2012 pour une valorisation qui pourrait atteindre 100 milliards de dollars...si les investisseurs restent fidèles au potentiel de croissance du réseau social.

Il reste que si la valorisation de Zynga n'est plus celle anticipée encore en début d'année, elle reste impressionnante pour un éditeur qui pesait moitié moins il y a encore six mois.