Cela fait un bon moment que le concept de femtocell, ces éléments du réseau cellulaire de très petite taille destinés à mieux couvrir l'intérieur des habitations ou des sites d'entreprise pour garantir le fonctionnement des services 3G ( voir notre dossier ), est à l'étude.

Si bien des éléments doivent encore être clarifiés ( notamment la question du modèle économique ), l'essentiel de la partie technique vient de trouver un cadre solide avec la définition d'un standard validé par le 3GPP ( 3G PartnerShip Project ) et les groupes de promotion Femto Forum et Broadband Forum.

Cette phase de standardisation est essentielle au décollage des services femtocells puisque, jusqu'à présent, chaque acteur travaillait sur ses propres technologies, rendant difficile la possibilité d'une interopérabilité entre les matériels de deux fabricants différents.


La standardisation, une étape essentielle
En se fondant sur les spécifications de la Release 8 du 3GPP et sur le rapport technique TR-609 du Broadband Forum, une norme commune a émergé en seulement 12 mois de collaboration. Elle porte sur plusieurs constituants de base : architecture réseau, interférences et aspects radio, gestion des unités femtocells et des questions de sécurité.

Il en est sorti une interface, baptisée Iuh, formant une ossature capable de faire coexister plusieurs millions de femtocells et de passerelles avec le macro-réseau de l'opérateur. D'autre part, la présence d'éléments de la Release 8 assure de pouvoir réutiliser le protocole UMTS et donc de garantir la compatibilité des femtocells avec les technologies HSPA puis LTE ( Long Term Evolution ) lorsque la Release 9 sera finalisée.

La sécurité n'a pas été oubliée, avec la gestion des protocoles IPSec et IKEv2 ( Internet Key Exchange v2 ), de même que la gestion à distance de la sécurité, des mises à jour et du diagnostic, permettant aux fournisseurs de services de disposer d'outils de contrôle. Adrian Scrase, secrétaire du groupe de coordination du 3GPP, salue cette réussite en un si court délai :

" En seulement douze mois, nous sommes passés des discussions initiales à la publication du premier standard mondial pour les femtocells. Les opérateurs peuvent désormais déployer des solutions femtocells en sachant que les fabricants s'appuient sur le standard du 3GPP. D'importants efforts ont été consentis en 2008 afin de tenir le calendrier pour des spécifications approuvées par le 3GPP. "

Il note également qu'il a fallu passer de plusieurs douzaines d'approches différentes à un standard unique de gestion des femtocells au sein du réseau mobile des opérateurs. Ceux-ci, qui ont débuté des phases d'essai, vont pouvoir maintenant se pencher sur la commercialisation de ce type de service.