L'île de Taiwan a fait face à un séisme de magnitude 7,4 constituant l'un des plus importants événements de ce type depuis 20 ans et qui s'est accompagné de plusieurs répliques.

Plusieurs bâtiments se sont effondrés et le bilan humain est pour le moment de 7 morts et 700 blessés. L'alerte tsunami, déclenchée peu après sur l'île et dans les pays à proximité (Japon et Philippines, notamment), a finalement été levée.

Le fondeur TSMC, leader mondial de la production de puces électroniques, a suspendu les activités de ses différentes usines, dont certaines produisent les composants les plus fins au monde, et évacué son personnel.

Les inspections ont commencé mais les installations semblent avoir bien résisté au tremblement de terre dont l'épicentre se situe de l'autre côté de l'île. L'activité reste toutefois suspendue, le temps d'évaluer toutes les conséquences.

Un impact mesuré sur la production de puces

Le cours en Bourse de TSMC a légèrement reculé de 1 % après l'annonce de la catastrophe naturelle mais les nouvelles étant plutôt rassurantes, la production de puces ne devrait pas être fortement impactée, selon les premiers retours et certaines lignes de production seraient déjà remises en service. Selon les premières estimations, l'interruption de production pourrait ne pas dépasser six heures.

TSMC gravure

Les infrastructures de la Bourse de Taiwan ont également tenu le choc et semblent fonctionner correctement. L'indice Taiwan Weighted Index, qui compte TSMC comme sa plus grosse valorisation (640 milliards de dollars) a enregistré une légère chute de 0,9%.

Une production de puces sous surveillance

L'autre fondeur taiwanais UMC a également mis en pause ses sites de production et évacué son personnel. Comme pour TSMC, ses usines sont sur la partie ouest de Taiwan alors que le séisme a surtout touché la partie est et les perturbations ne devraient pas être trop importantes.

L'événement souligne également le problème de la concentration des sites de production de puces en gravure fine en un même point et la nécessité de pouvoir délocaliser une partie de cette production, comme le réclament l'Europe et les Etats-Unis pour faire face aux conséquences d'une catastrophe naturelle ou d'un conflit (la Chine considère Taiwan comme un territoire à récupérer) et limiter les effets d'une interruption locale de la production.