Basé à Cologne en Allemange, Eyeo a été attaqué sur ses propres terres par le puissant groupe de médias Axel Springer. Un tribunal vient d'estimer qu'avec son bloqueur de publicité Adblock Plus, Eyeo n'entrave pas les règles de la concurrence, de droit d'auteur et n'est pas en situation d'abus de position dominante.

justice Déjà en avril, le tribunal de Hambourg avait rendu une décision en faveur de Eyeo face aux groupes de presse Zeit Online et Handelsblatt. Puis en mai, le tribunal de Munich a estimé que Adblock Plus n'est pas illégal après la plainte des chaînes de télévision ProsiebenSat.1 et RTL Interactive qui possèdent de nombreux sites Web.

Adblock Plus a été mis sur le banc des accusés pour porter atteinte au modèle économique de financement des sites par la publicité et pour sa politique de publicités dites acceptables. Le Financial Times avait révélé que des groupes comme Google, Amazon, Microsoft ou encore le réseau publicitaire Taboola paient pour figurer en liste blanche. Du racket pour les plaignants.

Selon Reuters, Axel Springer va faire appel de la décision. De son côté, Eyeo souligne sa nouvelle victoire et la légalité du blocage des publicités. Dans le même temps, Eyeo annonce son intention de former un comité indépendant qui décidera ce qui constitue ou pas une publicité acceptable.

Le Wall Street Journal indique que ce comité devrait être mis en place au premier semestre 2016 avec le concours de représentants d'éditeurs en ligne, médias, commerciaux, entreprises de publicité et de consommateurs.