Avec son extension Adblock Plus et son modèle économique opaque, l'éditeur Eyeo est la cible de critiques. Ses détracteurs lui reprochent un véritable racket avec comme pierre angulaire sa politique de publicités dites acceptables.

Des groupes comme Google, Amazon, Microsoft ainsi que le réseau publicitaire Taboola paieraient pour figurer en liste blanche. Récemment, en lançant Focus by Firefox pour Safari sur iOS 9, Mozilla a également pointé du doigt le manque de transparence des bloqueurs de contenu et la suppression de certaines entreprises de leurs listes de blocage en échange d'une rémunération.

En justice, Eyeo est pour le moment toujours ressorti la tête haute malgré l'insistance des plaintes d'un acteur comme le puissant groupe de médias allemand Axel Springer. C'est dans ce contexte que Eyeo a décidé d'en dire plus sur son modèle de monétisation.

Cet exercice de transparence a ses limites mais Eyeo confirme que son programme de publicités acceptables est sa principale source de revenus via le paiement d'une licence d'utilisation pour les services en liste blanche. Ce paiement concerne des grands groupes selon le critère qu'ils enregistrent plus de 10 millions d'impressions publicitaires par mois.

Ces groupes ne sont pas cités mais ce business paraît plutôt juteux. Il est fait mention de jusqu'à 30 % des revenus supplémentaires générés par l'inscription sur la liste blanche des publicités acceptables. Bien évidemment, les critères de ces publicités acceptables doivent être respectés, tout comme pour les plus petits acteurs qui y figurent gratuitement. À en croire Eyeo, près de 90 % des licences sont accordées gratuitement.

Les critères des publicités acceptables ont par ailleurs été mis à jour avec l'intention de les présenter dans un langage plus clair et par le biais d'exemples visuels :

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Au premier semestre 2016, un comité indépendant, notamment constitué d'éditeurs en ligne et de médias, déterminera ce qu'est une publicité acceptable.