Edward Snowden a véritablement mis le feu aux poudres en dévoilant les divers programmes de surveillance des agences américaines sur les citoyens et dans le monde entier.

Keith Alexander NSA congrès   James Clapper, directeur des services de renseignement vient ainsi d’annoncer que des chiffres concernant les opérations de surveillance allaient être rendus publics chaque année. Un moyen de jouer la carte de la transparence avec les concitoyens, mais qui ne devrait pas permettre d’accéder à beaucoup de détails.

Dans une publication sur Tumblr, James Clapper indique que la NSA et d’autres agences gouvernementales devraient commencer à déclarer combien de personnes sont prises pour cible dans leurs diverses opérations d’écoute et de surveillance en ligne ou plus généralement sur les réseaux de télécommunication.

La décision viendrait directement du congrès, appuyée par le président Barack Obama souhaitant déclassifier autant de documents liés à la surveillance en ligne que possible sans compromettre la sécurité de l’état.

Un rapport annuel devrait être rendu public, présentant des informations sur les requêtes d’accès aux données sous couvert de la FISA ou du Patriot Act.

Google, Microsoft et Facebook et beaucoup d’autres compagnies cherchent actuellement à obtenir l’autorisation de communiquer sur ces requêtes gouvernementales, beaucoup étant contraintes au silence à l’heure actuelle. Seules quelques autorisations bien encadrées ont ainsi été délivrées jusqu’ici, mais encore trop peu au gout des grandes compagnies qui souffrent de cette image de partage immodéré des informations de leur clientèle avec les agences américaines.

Reste qu’il s’agira là très certainement encore de publier une note en "face publique" pour dévier les regards des divers programmes de surveillances plus profonds en action dans une grande partie des pays du monde. Inutile de se voiler la face, les agences de sécurité ne communiqueront que ce qu’elles entendent vouloir partager, quitte à publier des chiffres erronés et à masquer une partie de leur activité s’il le faut.

Source : The Verge