Après des mois de négociations, la cession de la moitié des 40% de participation de Yahoo dans le groupe d'e-commerce chinois Alibaba avait finalement trouvé un terrain d'entente pour plus de 7 milliards de dollars. Cet assouplissement de la position du groupe américain est intervenu après le départ de la CEO Carol Bartz en septembre 2011 qui était toujours restée ferme sur la conservation de la participation malgré les appels du pied des actionnaires craignant de voir sa valeur dissoute par des montages financiers.

Depuis, c'est Marissa Mayer, venue de Google, qui a pris la direction du groupe américain et a commencé à transformer sa gouvernance. Pendant qu'Alibaba a annoncé la finalisation de la cession des 20% de participation, Yahoo a également indiqué que la moitié environ du montant de cette transaction, soit 3,65 milliards de dollars, reviendrait directement aux actionnaires.

L'affaire reste rentable, après le rachat de 40% de participation pour 1 milliard de dollars en 2005, même si elle réduit la portée de Yahoo en Chine, immense marché et en forte croissance. Elle satisfait sans aucun doute les attentes des actionnaires et investisseurs qui s'inquiétaient de voir la valeur de cette participation minimisée.

La transaction apporte aussi une bouffée d'oxygène pour Yahoo, en phase de réorientation stratégique depuis plusieurs trimestres et désormais en voie de remaniement sous l'ère Marissa Mayer pour tenter de relancer l'attractivité du portail par de nouveaux services.

Certes, Marissa Mayer récolte les fruits d'actions engagées avant son arrivée mais le versement des dividendes a aussi pour but de recréer une harmonie et un retour de confiance entre la direction et les investisseurs, après des mois de tiraillements qui ont coûté leur poste au précédent CEO, Scott Thompson, et à plusieurs membres du conseil d'administration.