The H rapporte une information pour le moins étonnante. L'Allemagne est considérée comme très active en matière d'open source à destination de ses institutions. Pourtant, le ministère des Affaires étrangères a décidé d'opérer un rétro-pédalage.

Au début des années 2000, ce ministère a entamé une migration de ses serveurs vers des solutions Linux. Puis, ce sont des logiciels libres pour l'informatique de bureau qui ont commencé à être intégrés à l'instar de Firefox, Thunderbird ou encore OpenOffice.org. Les ordinateurs personnels ont par ailleurs été configurés avec un dual boot Windows / Linux.

Alors que cette conversion au logiciel libre a fait figure d'exemple à suivre et semblait être très satisfaisante du côté des économies réalisées, le ton a brutalement changé et depuis l'année dernière le ministère a commencé à faire machine arrière. Un " processus de modernisation " pour finalement préférer des solutions propriétaires.

Si pour les solutions serveurs, le logiciel libre a toujours la cote, ce n'est plus le cas pour l'informatique de bureau. C'est ainsi le retour à Windows XP avec une mise à niveau vers Windows 7, Office 2010 et Outlook.

L'opposition en Allemagne a questionné le gouvernement à ce sujet. Une réponse dont se fait l'écho The H. Des problèmes de compatibilité avec des pilotes d'imprimantes ou de scanners ont été évoqués, ainsi que la formation du personnel qui ont généré des coûts plus importants que prévu. Certains utilisateurs se sont aussi plaints de " l'absence de certaines fonctionnalités, d'un manque d'utilisabilité et d'une faible interopérabilité ". Bref, l'adaptation a visiblement posé problème.

Toutefois, l'opposition s'est étonnée que le gouvernement ne cite aucun chiffre pour étayer ses dires.  On pourra ajouter à cela que les reproches formulés ressemblent furieusement à ceux que Microsoft aime véhiculer et que les tenants du logiciel libre s'échinent à combattre. Co-fondateur et PDG de Talend, Bertrand Diard a par exemple dénoncé les préjugés liés à l'open source dans les entreprises.