L'opération Payback ( voir notre actualité ) est presque victime d'une forte médiatisation. Aux manettes de cette opération contre les opposants à WikiLeaks : Anonymous. Réfutant l'étiquette d'un groupe de pirates informatiques, Anonymous préfère celle de " rassemblement Internet " et vient de publier un communiqué de presse pour apporter des éclaircissements sur son action.

La motivation d'Anonymous serait de s'élever contre les petites et grandes injustices constatées tous les jours. La dernière en date est donc le cas WikiLeaks dont les moyens de financement ont été bloqués à un moment donné ou à un autre par Mastercard, Visa et PayPal, tandis que le site a été expulsé du nuage d'Amazon.

Via des attaques DDoS, Anonymous précise ne s'en prendre finalement qu'à la " vitrine publique " sur le Web de certaines sociétés, et ne pas choisir pour cible des " infrastructures critiques ". " C'est un acte symbolique. [...]  Nous ne voulons pas voler des informations personnelles ou des numéros de cartes de paiement. "

L'esprit de Noël soufflerait même du côté d'Anonymous qui a décidé ne pas s'attaquer à Amazon.com alors que l'idée avait été évoquée par certains membres. La force de frappe n'aurait peut-être pas été suffisante, mais surtout Anonymous indique ne pas avoir voulu pénaliser les consommateurs en cette période faste de cyberachats. " Cela aurait été de mauvais goût ". Moins de clémence pour PayPal avec des attaques qui continuent sans toutefois altérer les processus de paiement. Les attaques " ralentissent juste leur réseau ".

Cette justification sonne comme une tentative par Anonymous de reprendre en main une communication qui lui échappe de plus en plus. Une communication qui passe notamment par un compte Twitter mais qui peut aussi apparaître floue si l'on remonte dans la chronologie des messages publiés. Il est bien fait mention d'une attaque ciblant les API PayPal ( infrastructure critique ou pas ? ) et des informations circulent aussi au sujet du vol de numéros de cartes de paiement. Mastercard a démenti l'authenticité de tels numéros.