Après déjà deux reports, le système de publicité mobile iAds d' Apple, dévoilé avec iOS 4 et qui doit aider à mieux faire passer les messages publicitaires en les imbriquant dans les applications mobiles et en proposant une interactivité adaptée à la plate-forme mobile, doit enfin débarquer en Europe.

Le lancement est à la fois crucial et risqué pour le groupe de Cupertino, après une mise en service aux Etats-Unis qui n'a pas forcément répondu à toutes les attentes. Le Financial Times souligne qu'après un accueil plutôt positif, les agences publicitaires ont été relativement déçues du système, n'aidant pas à une montée en charge rapide du système destiné à permettre à Apple de capter de nouveaux revenus issus de la publicité.

Apple aurait pris son temps pour le lancement européen afin de s'assurer les bonnes grâces des annonceurs pour le Vieux Continent, quitte à faire quelques entorses par rapport aux conditions d'engagement.

Plusieurs noms sont déjà cités, comme L'Oréal, Renault ou Nestlé et plusieurs campagnes pourraient être lancées dès le mois de décembre mais le vrai démarrage n'interviendra pas avant l'an prochain.


Une question de crédibilité

Agences publicitaires et annonceurs doutent encore du savoir-faire d' Apple dans ce domaine et craignent de faire les frais d'une phase d'expérimentation des offres de ce dernier, à la recherche du bon tempo.

Certes, le groupe de Cupertino a tout de même des arguments : Steve Jobs a avancé le chiffre de 60 millions de dollars de contrats à l'annonce d' iAds en juin dernier, et le parc des iPhone et iPod Touch fait saliver plus d'un annonceur.

Mais si les premiers clients d' iAds sont plutôt satisfaits, il reste des problèmes à régler, à tel point que sur les 17 partenaires dévoilés en juin, au moins deux auraient jeté l'éponge, note le FinancialTimes .

Selon les analystes ( IDC ), les revenus tirés de la publicité mobile aux Etats-Unis devraient générer 105 millions de dollars pour Apple en 2010 quand Google en tire 400 millions de dollars. Sur le long terme, Android devrait tout écraser sur son passage.

Mais Steve Jobs indiquait dès le mois de juin que la création de sa régie publicitaire ne visait pas à prendre une part de marché dominante dans le monde. Et l'effet de marque " Apple " devrait continuer à séduire les annonceurs.

Source : Financial Times