Argus II est une prothèse rétinienne qui se positionne directement dans l'oeil du patient souffrant de cécité et qui, grâce à une toile d'électrodes, vient stimuler les nerfs de la rétine. Les images sont capturées par une caméra située sur la branche d'une paire de lunettes, et sont traitées puis renvoyées sous la forme d'impulsion vers les électrodes par un émetteur sans fil.

transmittingbraille  Si la prothèse a reçu l'approbation de la FDA et une homologation en Europe en février dernier, ils ne sont actuellement qu'une poignée de personnes à bénéficier de cette dernière à l'heure actuelle.

Dean Lloyd, un américain souffrant d'une rétinite pigmentaire est équipé de la prothèse depuis 2007 tandis que Ron, un Britannique en dispose depuis 2009. Malheureusement, constituer un groupe de patient équipé des prothèses n'est pas aussi simple qu'il y parait, y compris pour des prothèses bioniques révolutionnaires. Chaque dispositif coutant actuellement 1 million de dollars, le groupe d'individu minimum pour constituer un panel représentatif est fixé à 30, ce qui impose un investissement colossal de la part de la société Second Sight rien que pour les phases de tests.

Heureusement, l'étude est désormais terminée, les homologations délivrées et les résultats suffisamment encourageants pour faire de la prothèse une solution viable aux personnes souffrant de déficience visuelle. Argus II permet actuellement de mieux détecter les formes complexes aux porteurs, à défaut de leur permettre de recouvrer la vue.

Une prothèse Argus III est déjà en développement, tout comme un implant qui devrait permettre d'envoyer des informations directement au cerveau plutôt qu'aux nerfs de la rétine. Si Argus 2 sera disponible aux USA cette fin d'année et un peu plus tard en Europe, son cout devrait toutefois limiter son utilisation aux patients les plus fortunés.

Source : Dvice